Vers une nouvelle ère du volontariat en Guinée : Dr Dansa Kourouma préside l’atelier de validation de la politique nationale
Le président du Conseil National de Transition (CNT), des acteurs clés du ministère de la Jeunesse guinéenne, de l’ANVJ et sa représentation dans les 33 préfectures ainsi que des représentants du PNUD ont convergé ce vendredi, 11 octobre 2024 dans un réceptif hôtelier de la place. Il a été question de procéder à la validation d’un document dénommé » Politique nationale du volontariat ». L’objectif est d’établir dans ce domaine, une stratégie ambitieuse pour les dix prochaines années.
Saluant les efforts gouvernementaux pour avoir amélioré le cadre normatif du volontariat en Guinée, le Directeur Général de l’Agence Nationale de Volontariat et de la Jeunesse (ANVJ) a dans son discours d’ouverture, exprimé sa gratitude envers le président Mamadi Doumbouya pour sa vision éclairée concernant la jeunesse et le volontariat.
« Depuis le 5 septembre 2021, une nouvelle dynamique axée sur la refondation s’est enclenchée en faveur de notre pays », a déclaré Macka Baldé, mettant en avant la création d’un cadre normatif essentiel pour le volontariat, une première en République de Guinée.
Poursuivant, il a détaillé plusieurs initiatives clés, notamment le déploiement inédit de 350 volontaires agents de santé, dont 60 % de femmes, dans les régions de N’Nzérékoré et Kankan. Ce programme, a-t-il annoncé, sera étendu à d’autres régions, dont Boké et Kindia, en collaboration avec le PNUD. C’est pourquoi il a plus loin annoncé : « -Le déploiement en cours de 4000 Volontaires dans le domaine de l’éducation avec le Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation ;
- La signature des Protocoles d’accord dans les jours à venir avec MARAGUIRI, le Programme d’Appui à la Police communale entre l’ANVJ-France Volontaires, l’ANVJ-Peace Corps et l’ANVJ-Carrefour International du Canada qui viendront s’ajouter sur les conventions avec le CNT, I’ASCAD, RAJGUI, le programme d’appui à la police communale », a mentionné M. Baldé.
Plaidant pour la reconnaissance des volontaires comme « un pont pour le développement », le ministre Kéamou Bogola Haba, lors de son intervention, a dit que : « Les Guinéens se sont battus comme des volontaires dans les années 2000, mais leur travail n’a pas encore été valorisé », a-t-il souligné. Il a appelé à une politique nationale qui puisse servir de fondement légal pour le travail des volontaires, affirmant que « sans cette reconnaissance, l’État n’aura pas suffisamment de moyens pour faire face au développement », a fait savoir le 1er responsable du département de la Jeunesse et des Sports.
Le ministre Haba a également mis en avant le rôle crucial que le volontariat peut jouer dans le relèvement économique de la Guinée, notamment dans les secteurs négligés tels que l’agriculture et l’assainissement. « Nos jeunes ne veulent plus s’engager dans ces secteurs. Le volontariat pourrait mobiliser cette main-d’œuvre pour relancer notre économie », a-t-il ajouté.
Au nom des partenaires techniques et financiers, le représentant résident adjoint du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), a exprimé la volonté des institutions de continuer à appuyer notre pays pour l’épanouissement de la jeunesse. C’est pourquoi son discours de circonstance, il n’a pas manqué leur engagement aux côtés du gouvernement de la Guinée pour promouvoir l’esprit du volontariat.
«Le volontariat, c’est aussi un engagement personnel, un don de soi, une présence auprès des communautés pour apporter une expertise, les aider à résoudre les défis auxquels ils sont confrontés et nous allons poursuivre cet engagement au niveau de la Guinée en plus des 250 que nous venons de déployer. Nous allons faire un effort supplémentaire pour permettre de déployer d’ici à 3 mois un chiffre similaire aussi similaire, sinon 250 à 300 nouveaux volontaires en appui au secteur de la santé ou de l’éducation», a signifié M. Alhassane Bâ.
Dr Dansa Kourouma, en clôturant l’atelier, a encouragé tous les participants à faire de cette politique un instrument puissant pour le développement du pays. « Chacun doit s’engager avec cœur pour que cette politique soit un véritable levier de changement, au-delà d’un simple document », a-t-il insisté. Le président du CNT a également plaidé pour un soutien accru du PNUD et d’autres partenaires, notant que » le volontariat local peut réduire les coûts d’expertise internationale et maximiser les ressources « .
Cet atelier aux dires des acteurs, représente une étape décisive vers l’établissement d’un cadre normatif solide pour le volontariat en République de Guinée. Avec l’espoir que cette initiative catalyse l’engagement citoyen, les acteurs concernés estiment que les différentes discussions jetteront les bases d’une collaboration renforcée entre le gouvernement, les organisations internationales et la société civile pour faire du volontariat un véritable levier de développement socio-économique.
Sâa Robert Koundouno
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