TPI de Kaloum : l’ex-ministre des Mines Ahmed Kanté, poursuivi pour “abus de confiance”, répond à la défense

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Poursuivi pour « abus de confiance et concurrence déloyale’’, Ahmed Kanté, ancien ministre des Mines et de la Géologie, s’est présenté par devant le tribunal de première instance de Kaloum pour répondre aux questions des avocats de la défense ce lundi 28 octobre.
À la barre, il a crié à l’acharnement et a affirmé n’avoir reçu aucun montant des mains de son principal accusateur.

Dans ses explications, l’accusé a fait savoir qu’il n’y a jamais eu de concurrence déloyale entre sa société et ses accusateurs puisque le ministère lui-même ne peut pas se permettre de valider les contrats d’amodiations. À l’en croire, le camp adverse a perdu le projet parce qu’ils n’avaient pas les moyens pour payer les redevances des propriétaires des permis et celles de l’État et par la suite ils ont tous pris la fuite.

Au sortir de l’audience, Me Alkaly Mohamed Touré, avocat de la société ABC (Africain Bauxite Coopération) a laissé entendre que les déclarations faites par l’ancien ministre des Mines et de la Géologie n’apportent rien à ce dossier.

« C’est de nature simplement à noyer le poisson, parce qu’il s’accroche à quelque chose qui n’a rien à voir avec ce procès-là. Il parle de Eragiane Ressource étant donné que les périmètres miniers dont il s’agit concerne Eragiane Ressource Mining. Les contrats d’amodiations qui ont été signés dans ce sens-là en font largement foi. Il le sait bien d’autant plus que l’un des acteurs de ce processus-là depuis qu’il était le directeur général de la Soguipami, mieux la société SD Mining avec laquelle sa société GIC et AGB2A ont conclu l’accord de partenariat. Il sait bien que c’était avec cette société-là que ABC avait précédemment conclu des accords », dit-il.

Par ailleurs, Me Touré croit savoir que tout est fait à dessein tout en relevant que le principal accusé avait des écarts de langage.
« C’est quelqu’un qui a été préparé pour des fins de cette audience là et qui a cherché à faire évoluer ses déclarations. C’est-à-dire ses déclarations d’aujourd’hui contredisent celles qu’il a avait tenues lors de la dernière audience. Il admet qu’il n’a pas apporté des contrats d’amodiations dans ce projet là. À la dernière audience, il disait, en répondant à une des questions qui lui avait été posées, à savoir quel a été l’apport de GIC pour qu’elle puisse avoir 58% qui revenait précédemment à ABC dans l’accord signé entre ABC et SD Mining. Aujourd’hui on ne parle plus de ABC mais de GIC. D’où proviennent les 58% que s’approprie GIC ? De quel investissement? La dernière fois il disait que c’est GIC qui a apporté les contrats d’amodiations, aujourd’hui il dit non ce n’est pas GIC qui a apporté les contrats d’amodiations c’est AGB2A », peut-on retenir entre-autres.

L’un des avocats constitué pour la défense de l’ancien ministre des Mines Ahmed Kanté a souligné que contrairement à la partie civile, eux, ils ne sont pas dans la redondance et son client n’a rien à cacher dans cette affaire.


« La partie civile est dépourvue de toute preuve contre monsieur Ahmed Kanté. Il n’y a pas de preuve écrite, il n’y a pas personne comme témoin, absolument rien. Tout ça là c’est du verbiage qu’on peut enrober dans des termes juridiques, mais au fond il n’y a absolument rien et monsieur Ahmed Kanté a apporté des preuves. J’ai entendu dire que AGB2A qui aurait apporté 58% et non GIC. AGB2A c’est la création de trois (3) sociétés. Il s’agit de la société GIC, Sunder Mining et la société Sigma Business Solution. Donc contrairement à ce que la partie civile prétend, GIC n’a pas 58% mais plutôt 56%, Sigma Business Solution 2% et Sunder Mining a 42 %, ce qui fait 100% », explique cet avocat au Barreau de Guinée.

Avant le renvoi de l’audience au 4 novembre prochain, les avocats de Ahmed Kanté ont sollicité du tribunal le transport judiciaire afin de se rendre sur le site pour constater ce qui a été réalisé sur le terrain par la société. Chose que la partie civile ne veut pas entendre. « Et dans tout cela, ils ne veulent pas aller au transport judiciaire, parce qu’ils n’ont rien fait sur le terrain. Tout ce qui a été réalisé, c’est AGB2A qui a fait ces réalisations. C’est pour cette raison, ils n’ont pas voulu. (…) Si ça trouvait que les permis d’amodiations étaient accordés à une autre société, le Ministère n’allait jamais s’arroger le droit de les valider mais puisqu’il n’y avait rien, c’est pour cette raison ça a été validé ».

Il faut retenir que depuis le début de cette procédure, les co-accusés de Ahmed Kanté, à savoir Claude Lorcy et Philippe Roger, ont toujours brillé par leur absence.

Mamadou Yaya Barry

 

 

 

 

 

 

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