Le ministre Bourouno aux journalistes à N’zérékoré : « vous ne méritez pas parfois les traitements que vous avez de la part de vos patrons »
Présent dans la capitale de la région forestière, au sud du pays, le ministre du Travail et de la Fonction publique, François Bourouno, a animé une conférence de presse à la Villa Syli, dans la soirée du jeudi 24 décembre 2024.
Devant un parterre de journalistes, le ministre a abordé la question relative à la convention collective des journalistes qui peinent toujours à être effective.
« Nous, nous allons bientôt engager la convention collective des médias. Il faut que les patrons des médias arrêtent des traitements précaires envers leurs personnels. Nous voulons, dans la convention collective, fixer un salaire minimum. Ça c’est à votre avantage en ce que je sache. Donc vous devrez accompagner le gouvernement dans sa vision actuelle. Personne ne va vous empêcher d’exercer votre métier si vous restez dans la déontologie. Ça c’est valable dans tous les pays du monde. Aux Etats-Unis, le plus grand modèle démocratique dans le monde, les journalistes ne sont pas permis de dire tout ce qu’ils veulent. Il y a des cahiers des charges, il y a les médias qui sanctionnent leurs journalistes quand ils s’éloignent de la ligne de conduite. Comme je l’ai dit, la convention collective du secteur des médias est une priorité. D’ici quelques mois, nous allons la faire signer par les patrons des médias. Nous allons exiger les normes…Vous ne méritez pas parfois les traitements que vous avez. Vous travaillez nuit et jour. On doit vous traiter comme un travailleur normal », a expliqué le ministre du Travail et de la Fonction publique, François Bourouno, tout en appelant à la responsabilité des journalistes qui doivent se conformer à la déontologie.
« Le Gouvernement ne peut pas museler la presse. Vous êtes nos partenaires, nous voulons travailler ensemble. Ce qu’on vous demande, c’est de rester professionnel. C’est bien pour vous, c’est bien pour la nation. Parce qu’un journaliste, c’est comme un militaire. On souhaite qu’un militaire se comporte bien avec son arme. Parce que l’arme qu’il a, c’est un danger. La moindre erreur, ça peut faire des dégâts. La voix du journalisme, le micro que vous avez, ça peut créer de l’instabilité. Ça peut déséquilibrer la nation. Ça peut vous-mêmes vous affecter. Ce qu’on souhaite, c’est que le professionnalisme puisse caractériser votre travail quotidien », a laissé entendre le ministre.
Amara Souza Soumaoro, Correspondant régional à N’zérékoré
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