Dans la matinée du jeudi 03 octobre 2024, une importante quantité de produits pharmaceutiques impropres à la consommation a été saisie par l’autorité judiciaire de Labé, des mains d’un vendeur non agréé. D’après cette information rendue publique ce samedi 05 octobre par le procureur de la république près le tribunal de première instance de Labé, cette opération a été menée à Dow-Saré, sur la ligne Guinée Palme dans un magasin de stockage. Selon un témoin, c’est l’hospitalisation d’une patiente à l’hôpital régional de Labé qui a mis la puce à l’oreille de la justice sur son activité de vente clandestine de médicaments. Pire encore, d’après notre source, ces médicaments qu’il vendait étaient aussi périmés.
« Ce qui s’est passé, d’après les informations que j’ai reçues, c’est dans les mains d’un monsieur du nom d’Alsseyni Dalaba, que ces médicaments ont été saisis. Tout est parti lorsqu’une personne malade a acheté des médicaments chez lui. Après que le malade a pris ces produits, sa maladie s’est aggravée. Une fois à l’hôpital, le malade a dit au médecin que c’est après avoir pris ces produits que sa maladie est devenue grave. Après vérification, il a été constaté que les médicaments étaient périmés et vendus par une personne non autorisée. C’est de là qu’une enquête a été ouverte » explique sous anonymat notre informateur.
Trouvé dans son bureau ce samedi 05 septembre 2024, le procureur du TPI de Labé a confirmé la saisie de ces produits impropres à la consommation, tout en précisant que le propriétaire de ces médicaments n’est pas arrêté.
« J’ai été informé par dénonciation de la présence au marché central de Labé, que certains individus se livrent à la vente des médicaments qui sont d’ailleurs périmés, c’est pourquoi j’ai procédé à l’ouverture d’une enquête. La gendarmerie a procédé à une descente sur les lieux, des produits ont été saisis. Une forte quantité a été saisie qui se trouve à la gendarmerie (escadron mobile numéro N°8 ndlr). La personne qui détenait ces produits n’a pas été interpellée ; mais les produits ont été saisis. L’enquête continue et nous n’allons pas baisser les bras. L’enquête ne se limitera d’ailleurs pas au seul propriétaire des médicaments, mais tous ceux qui sont impliqués dans la vente de ces produits (…). Vous savez, le médicament n’est pas un produit de commerce, ce n’est pas comme de la mayonnaise, il faut être professionnel pour le vendre. Les produits que nous avons saisis sont très dangereux pour la santé publique », affirme Maurice Onivogui.
Dans la foulée, le procureur du TPI de Labé lance une invite aux vendeurs clandestins des médicaments dans sa juridiction.
« Tous ceux qui savent qu’ils ont à leur possession des produits qu’ils sont en train de vendre, je leur demande très respectueusement de les détruire. Je demande aux populations, que s’ils ont des ordonnances de se rendre dans les pharmacies. D’acheter les médicaments avec des professionnels », conseille le procureur.
Tidiane Diallo