Conakry : découverte de deux corps en deux jours dans des quartiers populaires
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Conakry, la capitale guinéenne, est secouée ces derniers temps par une série de découvertes macabres de corps qui soulèvent des inquiétudes croissantes parmi les habitants. Après le cas du marché Madina et celui d’hier à Matoto-Kondeboungny, un second cadavre a été retrouvé ce mercredi, 16 octobre 2024 au quartier Gbessia Cité de l’air.
Selon le commissaire divisionnaire, Mohamed N’Diaye, l’examen initial ne révèle aucune trace de violence, mais la victime, un jeune homme, était en possession de boissons frelatées, communément appelées « Push », qu’il aurait mis à boire jusqu’à perdre conscience.
Sur les lieux, le Directeur général de la police technique et scientifique, a confirmé les circonstances troublantes entourant cette dernière découverte, affirmant qu’il : « s’agit d’une découverte macabre. Nous avons été contactés pour nous faire part de cette découverte. Après avoir examiné le corps superficiellement, nous n’avons constaté aucune trace de violence. Cependant, près de lui, nous avons trouvé des objets suspects. La victime portait aussi un sac à dos comme le cas d’hier », a déclaré le commissaire divisionnaire Mohamed N’Diaye.
Dans ce sac, des boissons frelatées ont été retrouvées. Selon les riverains poursuit cet agent, « la victime buvait cette boisson jusqu’aux environs de 8h. […] Il continuait à boire son alcool frelaté jusqu’à perdre toute force », a-t-il mentionné.
La récurrence de ces événements a suscité l’inquiétude parmi les habitants, notamment le chef de quartier de Gbessia, Laye Saidou Millimouno. Se prononçant sur cet autre cas, il a dénoncé l’essor des boîtes de nuit dans son secteur. « Ils (les promoteurs de boîtes de nuit) nous disent qu’on ne peut pas les dégager parce qu’ils paient des taxes. Je ne sais auprès de qui ils paient ces taxes, mais ils réclament même des droits », a-t-il souligné, appelant les autorités à prendre des mesures pour remédier à cette situation préoccupante.
A souligner que la ville de Conakry fait face à un défi grandissant lié à la consommation d’alcool frelaté et à ses conséquences tragiques, laissant les autorités et les citoyens inquiets pour leur sécurité.
Sâa Robert Koundouno
(+224) 620-546-653