7è sommet du SICADIA 2024 : les acteurs culturels échangent sur les stratégies et défis dans le développement des politiques culturelles en Afrique

Depuis plusieurs jours, la Guinée se fait le point de rencontre des acteurs culturels africains à l’occasion du 7ème sommet des institutions culturelles africaines, couplé avec un colloque international sur le développement des politiques culturelles. Cet événement a attiré des délégations venues de tout le continent, toutes réunies autour du thème central : « Force sur l’africanisme et l’innocence culturelle ».

Hier mercredi, 30 octobre 2024, un panel sur la politique culturelle de la Guinée a été animé au Centre Culturel Franco-Guinéen.  Lors de l’ouverture du colloque, Lassiné Koné, membre du comité d’organisation, a pris la parole pour exprimer sa fierté. « Aujourd’hui représente un grand jour pour le secteur culturel guinéen », a-t-il déclaré, accueillant chaleureusement les participants. Il a également remercié le gouvernement guinéen, notamment le ministère de la Culture, pour son soutien essentiel dans l’organisation de cet événement.

M. Koné a insisté sur le rôle fondamental de la culture dans le développement humain, affirmant que « la culture contribue à la durabilité de l’écosystème environnemental et met en avant l’éducation de l’individu ». Il a souligné que les politiques culturelles doivent non seulement favoriser la créativité et l’expression artistique, mais aussi servir de tremplin pour la cohésion sociale et la stabilité politique. Les intervenants ont abondé dans ce sens, affirmant que « les valeurs culturelles constituent aujourd’hui un véritable levier diplomatique et d’émancipation des peuples ». Les discours ont mis en avant la capacité de la culture à renforcer les liens sociaux et à promouvoir l’identité nationale, essentielle pour le développement de sociétés inclusives et résilientes.

Aboubacar Sidiki Condé, Directeur national adjoint de la Culture, a enrichi le débat en partageant une perception sur la politique culturelle de la Guinée. « Le panel a permis de présenter notre document de politique culturelle nationale, qui repose sur trois axes prioritaires : l’inventaire et la promotion de notre patrimoine culturel, le développement de la créativité à travers la diversité culturelle, et le financement des acteurs culturels », a-t-il expliqué. M. Condé a également souligné l’importance de la ratification des conventions internationales en matière de culture. Selon lui, cela permettra non seulement de protéger la diversité culturelle, mais aussi de renforcer la coopération entre les acteurs guinéens et des organisations internationales comme l’UNESCO ou le PNUD. « Ces conventions sont un appui essentiel pour nos acteurs sur le plan technique, scientifique et financier », a-t-il ajouté.

Les participants ont été invités à s’approprier les solutions discutées au colloque, afin qu’elles soient intégrées dans les stratégies nationales de développement. « Ensemble, nous devons faire en sorte que les idées échangées ici soient appliquées comme des axes d’orientation pour atteindre l’agenda 2063 de l’Union africaine », a conclu Lassiné Koné.

Ce sommet, véritable carrefour d’idées et de pratiques, met en exergue le potentiel immense de la culture pour transformer les sociétés africaines, favorisant ainsi un avenir plus inclusif et durable.

Sâa Robert Koundouno 

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