À l’image des pays de la sous-région ouest-africaine, les élèves guinéens reprendront le chemin de l’école ce mois de septembre. C’est une annonce du département de l’Enseignement Pré-universitaire et de l’Alphabétisation, à travers son ministre Jean-Paul Cédy. Cette décision motivée par plusieurs raisons, notamment le fait d’avoir d’emblée 9 mois de cours, est aussi une manière de mettre pression sur les parents d’élèves pour qu’à partir du 03 ou le 06 octobre plus tard qu’il y ait un grand effectif dans les établissements scolaires.
À la question de savoir si les 5 jours de cours dispensés par des enseignants des écoles privées seront payés par des fondateurs ou parents d’élèves, nous avons approché le syndicaliste Michel Pépé Balamou, secrétaire général du SNE (Syndicat National de l’Éducation).
« Le mois de septembre n’est pas inscrit dans les fiches de renseignements des écoles privées. Il est donc question de savoir si ces jours de cours qui vont être dispensés par des enseignants des écoles privées seront payés par des fondateurs. Et puisque ce n’est pas inscrit, je voudrais donc qu’ils fassent assez d’efforts pour la stabilité et la performance de leurs écoles en payant ces 5 jours seulement, ceci pour éviter que cela ne puisse créer des situations de démotivations qui pourraient aboutir au départ de certains enseignants de leur école », a confié Michel Pépé Balamou.
Selon ce syndicaliste, à partir de l’année prochaine, l’Etat guinéen n’exclura pas de programmer la rentrée scolaire des classes dès le 03 ou 04 septembre, comme en Côte d’Ivoire, au Gabon, au Mali ou encore au Togo.
« À partir de l’année prochaine, ce que le département proposerait, ce serait de commencer la rentrée scolaire comme d’autres pays, à partir du 03 ou 04 septembre. Et dès les mois de juin et juillet, l’Etat pourrait informer les fondateurs que l’école ouvrira ses portes en tenant compte du mois de septembre et en supprimant le mois de juin qui va être celui consacré aux examens nationaux. Alors si dans ce cas une école privée organise une composition moins d’une semaine pendant le mois de juin, le fondateur sera dans l’obligation de payer les heures supplémentaires et de surveillance à ses enseignants. Nous devons donc nous inscrire dans cette dynamique », a-t-il indiqué, faisant référence à quelques difficultés empêchant l’application du 25 septembre, comme date indicative « fixée juste pour mettre la pression sur les parents d’élèves à l’effet de se préparer, pour qu’à partir du 03 au 06 octobre qu’il y ait un grand effectif dans les établissements scolaires ».
Attendons donc de voir la véracité des faits, quant à l’effectivité de cette rentrée scolaire 2024-2025 sur toute l’étendue du territoire national.
Sâa Robert Koundouno
(+224) 620-546-653