Manif à Kaloum : des enseignants contractuels non retenus protestent devant la Présidence

Une manifestation s’est déclenchée devant la Présidence de la République à Kaloum ce lundi 9 septembre 2024. Tenant les frayeurs revendicatifs, le collectif des enseignants contractuels communaux non retenus au concours 2024 plaide en faveur de leur intégration à la fonction publique.

Du port autonome de Conakry en passant par le boulevard du commerce avant de finir devant la Présidence, ces manifestants au nombre de 4 000 enseignants contractuels ayant servis entre 2018 et 2024 se trouvent dans cette situation.
Après les procédures opérées par les départements ministériels concernés dont du Travail et de la Fonction publique, seulement 10 000 ont été retenus, laissant ainsi les autres dans l’impasse
« On n’aurait pas dû souffrir plus de deux ans sans salaire, sans prime dans les villages les plus reculés de la Guinée et pouvoir subir ce que nous connaissonsaujourd’hui. Sans salaire, ni abris, c’est tout simplement de l’injustice. On a vendu les matricules de 25 à 30 millions fg et on a sacrifié des gens. Il y a des femmes parmi nous qui ont perdu leur mari, il y a des hommes qui ont perdu leur femme dans la souffrance, sans compter qu’il y a plusieurs contractuels qui sont décédés par rapport à cette situation-là. Nous avons été injustement écartés, nous avons été humiliés devant le peuple de Guinée, en disant que nous n’avons pas le mérite. Alors que ceux qui ont été pris n’ont même pas été en situation de classe. Donc, nous appelons à la responsabilité à tous les niveaux pour que nous soyons rétablis dans nos droits », a plaidé Elhadj Mamadou Diaka Sow, porte-parole du collectif.
Si rien n’est fait, le collectif entend boycotter la rentrée scolaire 2024-2025. « Si d’ici l’ouverture qui est programmée pour le 25 septembre, nous ne sommes pas rétablis, nous n’allons pas accepter d’aller en classe non seulement, mais il n’y aura pas également la rentrée des classes. Nous avons le soutien de tous les syndicats. Les enseignants titulaires sont tous partants avec nous ainsi que les directeurs et nos collègues enseignants, bon nombre eux sont avec nous. Jusqu’à présent, leur arrêté pleine parce que cette situation-là n’est pas claire. Donc si nous ne partons pas, les élèves ne vont pas accepter de partir à l’école. Parce que les élèves connaissent ces visages-là. Ils ne connaissent pas les nouvelles personnes.C’est une nouvelle façon. Donc si les élèves ne partent pas, il n’y aura pas d’ouverture ».
Mayi Cissé /Sâa Robert Koundouno