Décès du colonel Bilivogui : « comme il avait deux signes sur son corps, j’ai vérifié c’était lui. Ils m’ont dit de prendre courage »(épouse)
Le corps du colonel de la marine, Célestin Pépé Bilivogui, porté disparu depuis près d’une année, a été retrouvé ce mercredi matin par son épouse à la morgue de l’hôpital Ignace Deen, à Kaloum.
Yatou Bangoura, une des épouses du défunt qui a été jointe au téléphone par un officier de l’armée à l’effet de se rendre au camp Samory Touré sis à kaloum. Sur place, ils ont pris la direction de la morgue d’Ignace Deen et un tiroir a été tiré et dedans se trouvait le corps de son mari qu’il a pu reconnaître grâce à des signes qu’il a sur son corps.
Parlant des causes de décès, elle a fait savoir ceci : « Ils m’ont rien dit. Ils m’ont rien expliqué. Rien ».
Pour rappel, madame Bilivogui est revenue sur comment elle a eu vent de la triste nouvelle. « Ce matin, quelqu’un m’a appelée pour dire si je peux partir au camp Samory. J’ai dit : c’est qui? Il m’a dit ce n’est pas Madame Célestin ? J’ai répondu : si. Il m’a dit si je peux venir au camp Samory. J’ai dit si c’est à propos de mon mari je suis disponible. Donc, j’ai appelé son frère (du défunt) pour lui expliquer. Il m’a dit de partir. Je suis allée, ils ont commencé à appeler de gauche à droite. Après, nous sommes montés dans un véhicule pour se rendre à la morgue d’Ignace Deen ».
« Une fois à Ignace Deen, ils ont fait sortir le corps et m’ont demandé de l’identifier si c’est mon mari. Comme il avait deux signes sur son corps, j’ai vérifié c’était lui. Ils m’ont dit de prendre courage, c’est Dieu. Ils ont cherché un taxi pour m’envoyer à la maison. J’ai envoyé le numéro qui m’a appelé à son frère, maintenant-là on appelle ce numéro mais personne ne décroche. Ils ne m’ont rien expliqué ».
Inconsolable, Yatou Bangoura espère recevoir le corps de son défunt mari pour son inhumation.
« Je veux voir le corps de mon mari pour qu’on l’enterre ensemble, c’est tout ce que je veux. Ils n’ont qu’à nous rendre le corps. On va demander justice mais pour le moment ils n’ont qu’à rendre le corps ».
Depuis la disparition de son mari, Yatou Bangoura déclare mener une vie difficile : « Nous vivons difficilement, mes enfants étaient à Coyah chez ma grande sœur, ils viennent d’arriver, parce qu’aavec les grandes pluies et les vents j’ai pris mes enfants pour les envoyer à Coyah pour qu’ils ne tombent pas malades ».
Son deuxième épouse sous le choc n’a malheureusement pas pu s’exprimer, ni sa fille qui pleure à chaudes larmes.
Colonel Célestin Bilivogui était jusque-là chef divisionnaire à la pension militaire. Il s’en va à l’âge de 55 ans, laissant derrière lui 2 femmes et 7 enfants.
Mamadou Yaya Barry