Conakry : l’ambassade d’Allemagne offre un lot d’équipements aux jeunes et femmes mareyeuses de Landréah

Dans son discours, Mme Alexandra DITTRICH, a mentionné que la mise à disposition de ces ressources adéquates est non seulement un moment de partage, mais aussi un symbole d’engagement et de solidarité envers les pêcheurs, les mareyeuses ainsi que les jeunes de Dixinn Landréah.

« Nous voulons à travers cette cérémonie, solidifier le témoignage de notre relation guinéo -allemande (…). C’est pourquoi après avoir échangé avec les femmes et les jeunes d’ici, nous nous sommes engagés à financer ce projet d’assainissement et du développement du football. Nous sommes donc rassurés que ce don sera utilisé normalement afin d’améliorer la vie de ces bénéficiaires. Car, la population d’ici est une communauté très active et très importante. Nous sommes aussi très fiers de notre coopération avec la Guinée », a dit Madame Alexandra qui a officiellement remis ces équipements avant de motiver le geste.

« Souvent quand il pleut, beaucoup de déchets sont transportés par là. Et avec ces équipements composés de brouettes, de balais, de seaux, de ballons, de frigos et autres accessoires, l’assainissement de ce port sera bien assuré. Ça permettra également aux jeunes de bien jouer au football », a-t-elle indiquée.

Visiblement très touchés par ce don de l’ambassade, les citoyens de la commune de Dixinn n’ont pas manqué de saluer l’initiative.
Après les mots de bienvenue et de remerciements du président de la délégation spéciale, la parole est revenue à la présidente des femmes fumeuses et mareyeuses de Landréah.

Dans son message, Mme Bamba Marie Zado, a confié que 80% des femmes de cette commune n’ont autre activité que celle liée au séchage et à la commercialisation du poisson frais ou fumé, malgré le manque de glace auquel elles faisaient face. C’est pourquoi, assure-t-elle que ce don est venu à point nommé.

« Ils ont gratté ce qui nous démangeait. Dans le passé, il faut que nous nous déplacions jusqu’à Bonfi, ou alors nous allions dans d’autres ports prendre de la glace venir. Nous avons des pêcheurs qui sortent matin bonheur. Il y a certains dès qu’ils sortent, ils attrapent du poisson mais manquent de stock. Et d’autres, vont en mer où ils peuvent rester jusqu’à 23 heures pour revenir à minuit. Pendant ce temps,  nous les femmes attendons ici. Et quand ils viennent, généralement les premiers poissons sont décomposés par manque de glaces et cela joue sur notre économie, parce que généralement les poissons qu’on emmène le matin au marché ne sont pas de bonne qualité. On est obligés de casser les prix et l’argent investi ne sort pas en totalité », a-t-elle dit avant de poursuivre : « C’est ainsi qu’on a lancé des demandes, même aux autorités pour leur poser le problème. Mais en toute chose, c’est quand Dieu décide ça se fait. On était là un jour au port, on a vu venir l’Ambassadeur d’Allemagne qui n’était même sur la liste de nos partenaires. Accompagné des autres, ils sont descendus et ils ont trouvé les femmes assises, les jeunes en train de jouer et les tas d’ordures que la mer avait drainés. Il a compris à partir de là qu’il fallait aider cette population. C’est ainsi il a pris notre contact et nous a fait venir cette brave femme qui a procédé à la remise pour nous demander des différents problèmes. Après avoir recensé d’autres, ils ont promis de nous appeler. On pensait que ça serait comme les autres, parce qu’il y a beaucoup qui passent, ils nous promettent et après on n’en parle plus. Mais eux, effectivement, à la date indiquée, ils ont appelé pour nous demander de partir à l’ambassade. Dans nos échanges, ils ont promis de prendre en charge ces trois lots qui font l’objet de dons d’aujourd’hui. Et comme il n’y a pas un mot supérieur à merci, nous ne pouvons que leur dire merci. C’est tout le quartier qui reçoit le don et nous veillerons quant à l’utilisation », a conclu Mme Bamba.