Une série de manifestations de 72 a été projetée du 31 juillet au 2 août 2024 au cours desquelles des jeunes ont péri.
Pour avoir appelé à manifester, 3 présumés auteurs ont comparu devant le tribunal de première instance de Mafanco ce mercredi 14 août 2024.
À la barre, il leur est reproché les délits de « reunion illicite sur les voies publiques ».
Après requalification des faits, il a été retenu la charge de « manifestation publique interdite » contre ces membres de la Dynamique de l’organisation de la société civile qui manifestaient contre la cherté de la vie et la fermeture des médias.
Le 1er à la barre, Ramadan Diallo, face au ministère public a dit n’avoir pas pris part à cette mobilisation bien qu’ils aient déposé une demande à la commune de Matoto où le prévenu a signé.
Le prévenu a rejeté la connaissance de l’interdiction d’une manifestation malgré que la réponse du courrier était en attente venant de la commune. Le procureur n’a pas hésité à s’accentuer sur la confirmation que l’accusé a fait dans un média à travers une interview dans laquelle on rappelait l’interdiction de la manif.
Pour la défense, à aucun lieu son client n’a participé ou drainé une foule dans la rue.
Contrairement au premier, le second, Mamadou Korka Diallo, dit avoir projeté une manifestation mais d’une façon indirecte.
Concernant la liste adressée aux délégations spéciales, l’accusé dit n’avoir pas signé l’appel à la manifestation et qu’il aurait été arrêté le 30 juillet à 09h , à la veille de la manifestation projetée.
A la question du ministère public de savoir pourquoi il n’a pas simplement annulé sa participation à la manifestation, l’accusé a dit vouloir le faire le jour de son arrestation à 13h.
Amadou Bah, lui, dit avoir été arrêté le 30 juillet 2024 au rond-point de Matoto sans en connaître la cause. D’ailleurs qu’il aurait cru à un kidnapping tout en déclinant la connaissance d’aucune manifestation. Quelques minutes avant son arrestation, il dit avoir rencontré et salué le prévenu Ramadan Diallo qui est un ami connu au Sénégal. Dans le même sillage, il dit ne pas connaître le deuxième accusé du nom de Mamadou Korka Diallo et aucun autre membre de la Dynamique de l’organisation de la société civile.
Sur ces mots, le procureur a ouvert les phases réquisitions et plaidoiries.
Le ministère public a requis contre Amadou Bah, qui manifestement n’ayant aucun lien avec cette manifestation, le renvoi de son dossier des fins de la poursuite.
Quant à Ramadan Diallo et Mamadou Korka Diallo, il les rend coupables des faits et et requiert leur condamnation à 1 an ferme chacun et 500.000fg d’amende afin de dissuader toute personne ou organisation de défier la loi.
La défense, pour sa part, partant du fait que bien que ses clients aient voulu mais la manif n’a pas eu lieu, les manifestants ayant été arrêtés à domicile, a demandé de relaxer les prévenus pour délit non constitué.
Sur ces mots, Ramadan Diallo et Mamadou Korka Diallo membres de la Dynamique ont été reconnus auteurs de l’appel à la manifestation du 31 au 2 août 2024 et condamnés à 1 an de prison dont 6 mois assortis de sursis et au payement d’une amende de 500.000fg chacun par décision de la cour.
La défense des prévenus a annoncé faire appel dans les jours à venir.
Mayi Cissé