Les candidats au concours de recrutement à la Fonction publique orientés à Kindia sont dans l’impasse. Après une journée de difficultés à l’Université de Kindia, ces candidats venus de partout en Guinée sont à nouveau orientés dans plusieurs écoles du centre urbain. Seulement, le constat effectué dans ces centres est moins reluisant. Quelques-uns auraient même démissionné.
C’est une totale anarchie constatée ce mercredi matin 14 août 2024 dans plusieurs centres visités. Au GSP Cheick Anta Diop, la colère est perceptible. Les candidats s’interrogent sur l’effectivité de cette dernière partie du concours. « Nous sommes venus faire le concours, d’abord ils ont reporté trois fois avant que nous soyons là. On est là depuis le lundi et il n’y a aucun répondant pour nous dire c’est ce qui se passe, nous sommes abandonnés à nous-mêmes. Le mardi, on a passé toute la journée, moi je suis rentrée chez moi à 21 heures. Il y avait un autre groupe qui avait commencé mais il n’y avait pas de connexion dans la tablette. Ils nous ont dit de venir ce matin à 12 heures pour composer à l’université. C’est à 11 heures qu’ils nous informent d’aller en ville. Nous sommes là depuis 12 heures, aucune liste n’est affichée, pas de surveillants, personne pour nous dire quelque chose, pas d’options. Il y a des nourrices parmi nous, les bébés dans la fraîcheur là. Aucune solution pour l’instant. », nous a confié une candidate qui a préféré gardé l’anonymat.
Dans les centres visités, les candidats sont arrêtés partout. Aucune disposition n’est prise pour l’instant par les autorités en charge de l’organisation de ce concours. Trouvé sur les lieux, le secrétaire général du ministère du Travail et de la Fonction publique n’a glissé aucun mot. Une déception pour Bilema Guilavogui en provenance de Macenta. » Ce qui se passe ici franchement, on n’est pas du tout content, nous nous quittons très loin. La première liste qui était sortie, c’était à Guéckédou, soudainement, ils nous ont dit Macenta et finalement, on est venu à Kindia et ici, on nous fait des va-et-vient. Franchement, on n’est pas du tout content. On a tellement dépensé et nos poches sont trouées maintenant, j’ai dépensé plus de 700.000fg pour être là. Le transport aller-retour c’est 500.000fg. On est là, on souffre depuis trois jours aucune solution efficace. C’est déplorable ce qui se passe. Certains ont même démissionné parce qu’ils ne peuvent plus tenir », dit-il.
Au moment où on quittait les lieux, aucune disposition n’était prise pour démarrer le concours.
Aboubacar Dramé, correspondant
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