Dubréka : c’est parti pour la construction de l’école nationale d’administration (ENA)

En compagnie des membres du gouvernement, le Premier ministre, chef du gouvernement, Amadou Oury Bah a présidé ce samedi, 10 août 2024, la érémonie de certification de 60 cadres issus de l’administration couplée au lancement des travaux de construction de l’école nationale d’administration (ENA).

Étaient présents à cette cérémonie tenue à Sangaréyah, dans la préfecture de Dubréka, plusieurs invités de marque dont des membres du CNRD, le Kountigui de la Basse Guinée, Elhadj Sèkhouna Soumah, l’ancien Premier ministre, Mohamed Said Fofana, des anciens ministres de la Fonction publique et de nombreux cadres techniques des différents départements ministériels.

Dans son allocution de circonstance, le Directeur général du de l’institut national de formation et de perfectionnement, Mamadou Barry, a remercié tous les invités pour leur présence massive, avant de faire savoir que l’école nationale d’administration est un outil de performance et de développement du capital humain.

« Je souhaite à vous tous une cordiale et chaleureuse bienvenue à l’occasion de cette cérémonie marquante qui célèbre à la fois, le lancement de construction des infrastructures de l’école nationale de l’administration, la remise des certificats aux auditeurs du programme presidentiel G60 en administration et gestion publique et le baptême de la promotion des 30 auditeurs (…) Vous me permettrez également monsieur le Premier ministre de souligner que la décision historique et responsable de procéder au lancement des travaux de construction de l’école nationale d’administration traduit de manière concrète, la vision éclairée et l’engagement indéfectible de votre gouvernement sous le leadership de monsieur le Président de la République, à travers l’excellence et de l’innovation dans l’administration publique », a-t-il mentionné, avant d’adresser de sages conseils aux bénéficiaires de certification.
Pour le secrétaire général du ministère du Travail et de la Fonction, Aboubacar Kourouma, cette école sera sur une superficie de 6 hectares et elle est composée de cinq lots.
« Le premier lot, c’est le bloc administratif qui va être bâti sur une surface au sol de 1254 mètres carrés pour 3 niveaux (R+2), soit une superficie totale des planchers de 3682 mètres carrés. Il est composé de rez-de-chaussée : 8 bureaux, une salle de conférences et parties communes; 1er étage : 13 bureaux, une salle de projection, une salle de réunion et parties communes; 2è étage : 12 bureaux, une salle de réunion et parties communes; Lot2 bloc de formation : bâti sur une superficie au sol de 4 938,60 mètres carrés pour 3 niveaux (R+1 avec sous-sol),soit une superficie planchers de 15 107,74 mètres carrés avec un nombre total de 54 salles de classes », dira-t-il entre autres.
A en croire le ministre Faya François Bourouno, la mission principale de cette école sera de contribuer au développement en Guinée d’une administration compétente et performante, en assurant la formation des cadres de la fonction publique et en mettant aussi son expertise au service de la modernisation de l’administration.

« J’ai remarqué depuis longtemps que dès qu’on parle de la question de l’ENA, les interrogations qui sont suscitées, c’est sur le modèle de référence. Est-ce qu’un modèle français ? Est-ce qu’un modèle Canadien ? Vous me permettrez de clarifier que cette école sera une école au modèle guinéen. C’est donc l’ENA au modèle guinéen. C’est une école d’application qui va être bâtie en tenant compte du contexte de notre pays et des réalités de notre administration publique, incluant bien entendu la problématique de la gestion éfficace de nos collectivités. L’ENA de Guinée sera une école d’excellence, un établissement supérieur de formation au grand corps de l’Etat, mais fournira aussi une offre culculaire adaptée aux exigences du nouveau management public. Sa mission sera de contribuer au développement en Guinée d’une administration compétente et performante, en assurant la formation des cadres de la fonction publique et en mettant aussi son expertise au service de la modernisation de l’administration, fera savoir le ministre Bourouno.
Plus loin, il a invité les entreprises contractantes à se dépoloyer rapidement pour que le délai contractuel soit respecté. Car, dira-t-il, le département du Travail et de la Fonction publique ne toléra aucun retard dans la réalisation de cet édifice.
Avant de procéder à la pose de la première pierre pour la construction de ladite école, le Premier ministre a adressé ses vifs remerciements au ministre Bourouno et ses cadres pour la concrétisation de ce projet tant attendu par les Guinéens.

« Aujourd’hui, on pose la première pierre de l’école nationale d’administration de Guinée. On peut avoir des ressources minières, des potentialités agricoles, une population nombreuse, mais si on n’a pas les capacités opérationnelles, administrative pour que tout ce qui se fait puisse évoluer de manière suffisamment efficace, on risque d’être un pays qui sera toujours exploité et dominé. Donc la question de la formation, c’est la question fondamentale de toute société qui veut évoluer », a déclaré le PM, tout en mettant un accent particulier sur la future utilité de cette école qui, selon lui, sera très bientôt opérationnelle.
La cérémonie a pris par la remise solennelle des certificats aux membres du G60 et et aux 30 auditeurs.

Youssouf Keita