Conakry- 14 ans en prison, Cécé Raphaël Haba rentre à la maison : «la prison c’est l’enfer terrestre »
Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.
Après 2 ans de procès et 14 années passées derrière les barreau dans l’affaire du massacre au stade du 28 septembre en 2009, Cécé Raphaël Haba est désormais un homme libre.
Bien qu’il soit déclaré innocent des faits qui lui sont reprochés, il a dû attendre une semaine pour pouvoir revoir sa femme et ses enfants qu’il n’a vus grandir.
Rencontré à son domicile des minutes après sa sortie de prison ce mardi 06 aout, Cécé confie que ses dernières années en prison sont une succession d’accusations qu’il n’ attribue qu’au destin.
« Avec ma femme, durant 15 ans, je manque à ma famille, mes enfants, mes amis, ma mère, ce n’est pas facile. Mais aujourd’hui, j’ai oublié toutes les souffrances parce qu’aujourd’hui, je suis en joie, je suis en paix. Je suis aujourd’hui comme le jour où je suis sorti du ventre de ma mère, c’était une joie.
La prison c’est l’enfer terrestre. Mais ca m’a édifié.
Aujourd’hui, je suis auprès de ma famille, je suis auprès de mes enfants, Dieu soit loué », a-t-il signifié.
Il a ensuite remercié les autorités en place ainsi que l’ex-ministre de la Justice pour la tenue de ce procès.
« Je remercie surtout le président de la République le général Mamadi Doumbouya qui a fait tous ses efforts pour pouvoir tenir le procès. Si aujourd’hui, Cécé Raphaël Haba est (re)connu mondialement, c’est grâce au président Mamadi Doumbouya, s’il n’avait pas tenu ce procès, on allait toujours rester dans cette prison sans connaître notre situation, sans connaître notre sort. Mais nous lui disons encore merci
Que Dieu l’accompagne, Dieu l’assiste, dans la tâche qu’il lui a confiée, qu’il puisse l’accomplir dans les bonnes conditions. Nous remercions surtout la justice, ils ont fait leurs efforts pour pouvoir tenir ce procès sans bagarre, sans difficulté dans la paix. Nous disons merci au ministre de la Justice, surtout Yaya Kairaba Kaba.Et celui qui a commencé ce procès, Charles Wright, surtout le président du tribunal, le juge Ibrahima Sory 2 Tounkara qui m’a acquitté.
Donc, nous remercions beaucoup à tous les membres, à toutes les personnes de loin et de près qui m’ont assisté m’ont supporté dans le monde entier, en Afrique et surtout en Guinée et toutes mes connaissances [..] je rends gloire à Dieu »
Mayi Cissé