Ousmane Gaoual, Pp gouvernement : « c’est injuste de mettre sur le compte du CNRD les difficultés d’électricité que nous connaissons en Guinée”

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La question d’électricité a été répétitivement évoquée lors de la conférence de presse animée par le porte-parole (Pp) du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo ce vendredi 05 Juillet 2024.

Même avec l’interconnexion, il explique ce manque criard d’électricité par l’insuffisance de productivité de la Côte d’Ivoire et le Sénégal voisin de s’auto-alimenter et que même eux ont des difficultés à l’interne.

« C’est injuste de mettre sur le compte du CNRD et du gouvernement actuel les difficultés d’électricité que nous connaissons dans notre pays. Cette question d’électricité n’a jamais été réglée dans notre pays depuis l’indépendance»

Considérant que nous n’avons de l’électricité que lorsque ces pays n’en n’ont pas besoin. 

D’ailleurs il estime que ce problème héréditaire a besoin de temps et de moyen pour être résolu. 

« C’est injuste de mettre sur le compte du CNRD et du gouvernement actuel les difficultés d’électricité que nous connaissons dans notre pays. Cette question d’électricité n’a jamais été réglée dans notre pays depuis l’indépendance.

Ou bien vous avez connu un moment où on dit que la Guinée a réglé son problème d’électricité?
Notre pays a accumulé, dans tous les secteurs du développement, beaucoup de retards. Cela ne dédouane pas le gouvernement de sa responsabilité.
Notre responsabilité est de bien faire.
C’est vrai, aujourd’hui, avec le dimensionnement du barrage et les difficultés qu’ils ont de le remplir, mais même si ce barrage était rempli, bien, même s’il arrivait à produire pleinement de 450 ou 500 MW d’électricité, les besoins de notre pays, c’est presque 4 000 à 5 000 MW d’électricité. Les 400 ou 500 qui vont venir, c’est pour régler le problème de Conakry et quelques préfectures. La Guinée est plus grande que ça. C’est difficile, mais est-ce qu’il faut aujourd’hui s’occuper de régler que de façon conjoncturelle, parce que c’est un besoin qui est réclamé légitimement par les populations ou bien prendre la charge et la responsabilité de poser des actes de façon à  régler sur la durée la question d’énergie, et cela ne se fera pas dans la précipitation. Ce n’est pas par un coup de baguette magique qu’on va amener l’électricité en Guinée », a introduit le porte-parole du gouvernement. Et de poursuivre en ces termes : « Ce qu’il faut dire, ce n’est pas une nouveauté, ce n’est pas le CNRD qui a amené les interconnexions. Le premier pays avec lequel on a été interconnecté, c’est la Côte d’Ivoire, qui fournit toute l’électricité vers la Forêt. 
Le premier poste qu’on a inauguré, c’était ça. Mais beaucoup n’en parlent pas parce que ça n’a pas fait l’objet de[…]

Ce n’est pas arrivé dans le contexte comme c’est dit que nous connaissions aujourd’hui. L’électricité qu’on vend dans la Forêt vient de la Côte d’Ivoire, une partie.

Mais pour faire ça, le pays de départ doit être en surplus. Le Sénégal n’a pas couvert tous ses besoins en électricité. Mais dans la journée, sur des plages d’air, il peut y avoir plus d’électricité que ses besoins en termes de consommation. Et comme l’électricité, on ne la stoppe pas quand c’est produit, il faut la consommer. Sinon, c’est perdu, on ne peut pas la garder. Donc, on a fait l’interprétation. On a fait l’interprétation par rapport aux besoins de la Guinée qui avaient un gap, au moment où on faisait ça, de 4 heures d’indisponibilité d’électricité ici. Pour ces 4 heures-là, on a dit qu’on pouvait prendre le surplus d’électricité au Sénégal.Mais les sources de production les plus courantes au Sénégal, c’est les sources thermiques. Donc, l’électricité est très chère parce que c’est à base de fioul[..]. Donc, l’électricité coûte un peu plus cher.La Côte d’Ivoire aussi peut dégager des surplus, mais l’électricité n’arrive pas jusqu’à Conakry. Et il se trouve que pendant la saison actuelle là, la saison hivernale, tous les pays ont une plus grande consommation d’électricité, plus grande par rapport à ce qu’ils produisent. Donc, tous les pays sont plutôt demandeurs. Ça veut dire que nous, ce qu’on pensait pouvoir récupérer comme temps de disponibilité du surplus du Sénégal, ne l’est plus parce qu’on rentre dans une phase ou eux aussi, ils ont besoin de ça », a  dévoilé le porte-parole du gouvernement, déduisant que « c’est quand ils n’en ont pas besoin qu’ils vendent le surplus à notre pays. Et c’est cela la réalité. Donc, ça veut dire que le gouvernement va rechercher encore d’autres sources pour répondre à ce besoin-là. Maintenant, tous ces contrats obéissent à des règles économiques qui sont fixées ».

« On ne paie pas le courant. 80% des consommateurs, ils ne paient pas l’électricité. Comment vous voulez que ça marche ? Pour que le courant marche aussi, un des segments, c’est de payer ce que vous consommez. Si on ne paie pas, continuellement, on va régler le problème »

Pour y remédier, un besoin financier est incontournable mais le ministre Gaoual estime que 80% de la population ne paye pas sa facture.

«Il y a du gaz au Maroc et en Algérie. Il va falloir que les Africains pensent peut-être un jour faire un gazoduc du Nigeria vers la côte atlantique et permettre à tous nos pays-là de s’approvisionner en un gaz disponible à moins de prix, propre, pour pouvoir répondre à nos questions énergétiques. Ce sont des solutions qu’on sera obligé de faire un jour en mutualisant nos efforts économiques, ce sont des solutions. Alors, il y a une solution à court terme, c’est-à-dire soit ramener un autre contrat flottant, c’est une solution, combien ça va nous coûter, il faut discuter pour savoir, soit construire, aussi à court terme, parce qu’aujourd’hui, il y a une possibilité de construire des centrales thermiques à 6 mois, et que les règles opérationnelles, c’est aussi une solution à court terme. Donc, après, une solution est adoptée en fonction des possibilités de l’État. L’État n’a pas une caisse avec de l’argent à l’infini, on va regarder ce qui est possible, et c’est ce qui va être fait. Et puis, il y a l’autre solution, comportementale, cette fois-ci, qui vous concerne tous. Je suis sûr que si je demande qui paie le courant ici, tout le monde va dire non.

Mais ce n’est pas vrai. On ne paie pas le courant. 80% des consommateurs, ils ne paient pas l’électricité. Comment vous voulez que ça marche ? Pour que le courant marche aussi, un des segments, c’est de payer ce que vous consommez. Si on ne paie pas, continuellement, on va régler le problème, et puis il va se couler, on va régler. C’est comme si vous aviez une voiture pour laquelle vous n’avez pas d’entretien. Elle va rouler très bien. Mais quand elle va s’arrêter, ça va s’arrêter. Vous allez avoir une facture plus grosse pour l’abandonner. Donc, nous invitons aussi les concitoyens à payer leurs factures. Comme les gens ne payent pas et qu’il y a beaucoup de réfractaires dans le paiement ».

Partant de ces observations, vu que la santé financière du pays n’est pas au beau fixe, économiser l’énergie est l’option à privilégier.

« Il y a des solutions à court terme qui vont arriver et je pense qu’elles vont être adaptées à la conjoncture actuelle. L’autre solution qui est citoyenne, c’est de rationaliser la consommation d’électricité. Quand vous voyez que c’est un frigo avec la lettre D, sachez qu’il est interdit d’être vendu en Europe, en Chine et partout. Donc, il faut prendre ceux qui ne consomment pas beaucoup d’énergie. Changer ses ampoules pour prendre des ampoules économiques, ça aussi, c’est une manière de réduire sa consommation. Et puis, quand on n’en a pas besoin, on coupe. Mais les gens préfèrent allumer la clim…Alors, tous les clims là, on les coupe pour les disjoncteurs. Comme ça, le soir, quand on vient, on allume. Donc, si vous faites ça, ça laisse à d’autres personnes qui ont besoin de courant de l’utiliser. Donc, changer ses équipements, changer ses ampoules, optimiser les installations, s’acquitter de sa facture, ça, c’est de la responsabilité des citoyens pour qu’on ait le courant. Ça, c’est ce qu’on met à la charge des citoyens. Payer vos factures, changez vos équipements pour prendre des équipements qui ne consomment pas beaucoup d’énergie, changer vos ampoules pour prendre des ampoules économiques. Vous l’avez fait, votre part. L’État va investir à court terme pour apporter des solutions, à long terme pour répondre et résoudre la question de l’énergie. », a soutenu Ousmane Gaoual Diallo.

Mayi Cissé 

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1 commentaire
  1. boubahnt dit

    À chacun sa version, pour nous justifier ce manque criard de fourniture d’électricité. Qu’est-ce qu’on n’a pas entendu à la sortie de M.BAH sur ce sujet. Notre monsieur connait tout est arrivé à mettre en doute la capacité de production de nos barrages et même à affirmer qu’il serait surprenant que leur rendement optimal serait atteint même en période hivernal. Alors que les raisons initiales attribuées à la baisse de production était le manque d’eau, il a balayé d’un revers de main ces dires pour opter sur les défaillances techniques de ces chefs-d’œuvre.
    Le Ministre de l’Énergie est venu à son secours. Pendant qu’on s’attendait qu’il mette en lumière les problématiques majeures techniques liées aux défauts de construction et dénoncées par le Premier Ministre, il s’est limité à nous parler du niveau d’eau.
    La sortie du porte-parole vient semer des troubles profonds sur le manque de transparence dans la gestion de fourniture électrique. Il voudrait, nous fait croire que 80 % des consommateurs ne paie pas leur redevance en électricité. C’est vraiment réducteur de tenir de tel propos, quand nous savons que plupart des consommateurs s’acquittent de cette contrainte malgré le défaut de fourniture.
    Notre Ministre porte-parole et le Premier Ministre nous masque les problèmes plus profonds, liés à leur incompétence, à la mauvaise gestion de nos ressources et surtout au problème de corruption.
    Pour eux, il est plus facile de corrompre les soutiens que de résoudre les multiples problèmes du pays.

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