Le grand imam de Kankan et Karamo Solo enterrent la hache de guerre : “il m’a pardonné, j’ai pardonné son fils”
Comme annoncé précédemment par MediaGuinee, la mission mixte gouvernementale et autres personnalités du pays qui séjournent actuellement à Kankan pour les obsèques du père du père du ministre de l’habitat a mis fin au conflit qui oppose le grand imam de la ville au président de Nourdine Islam.
C’est grâce à la médiation du ministre de l’administration de territoire et de la décentralisation Général Ibrahima Kalil Condé, le chanteur Sékouba Kandia Kouyaté, d’autres membres du gouvernement et artistes que le conflit a pris fin hier mercredi 09 Juillet 2024 à la villa Syli, dans la commune urbaine de Kankan.
Sur instruction du président de la transition le Général Mamadi Doumbouya, la délégation à travaillé pour trouver un terrain d’entente entre les deux leaders religieux.
Au sortir de la réunion tenue à huis clos, le ministre de l’administration a annoncé la fin du conflit qui existait entre père et fils : « Dieu nous a aidés sur instruction de l’autorité, le Général de Corps d’Armée, le président de la République, Chef de l’Etat, Chef suprême des armées Mamadi DOUBOUYA, qui nous a instruit de prendre les dispositions nécessaire pour que les parents se réconcilient et cette réconciliation a eu lieu. Entre le grand imam et Elhadj Solo, par rapport à la réconciliation, c’est n’est pas une réconciliation, nous avons demandé au fils que le grand imam est son père, il a reconnu, c’est son père. C’était juste une mésentente seulement. Et nous avons demandé aux proches des deux Elhadj d’arrêter de créer la tension entre les fils du pays, surtout entre ces deux frères, ce sont deux leaders religieux. Ils nous ont compris et chacun d’eux est revenus aux bons sentiments. Vous avez vu, ils se sont salués. C’est pour dire à la population de Nabaya, il n’y a plus de tension à Kankan ».
Sur place, le grand imam a accepté le pardon de son fils Karamo Solo car, dit-il, la paix est plus importante que tout dans une ville.
« Je remercie Dieu d’avoir choisie ce jour comme jour d’entente. Quand il y a conflit dans une ville ou pays, nous les leaders religieux, travaillons pour l’entente et la cohésion sociale. Malgré l’importance de cinq piliers de l’islam, la paix est la chose la plus importante », rappelle le très respecté imam.
De son côté, l’ambassadeur de la paix en Guinée a dit s’aligner derrière les propos du grand imam.
« Ce qu’il à dit (grand imam), on est tous derrière ça, il m’a pardonné et moi aussi j’ai pardonné son fils», martèle-t-il.
Des poignées de main chaleureuses entre les deux leaders religieux, leurs proches et les médiateurs ont sanctionné la rencontre.
Amadou Oury SOUARÉ