Pour les citoyens du secteur Filima, dans le district de Koubia, dans la Préfecture de Dubréka, les coupures récurrentes du courant électrique sont à la fois une crise humaine et commerciale. Des femmes qui nourrissent leurs familles grâce aux recettes issues de la vente de la glace broient du noir.
A cause des coupures, elles sont obligées de débourser le transport pour aller s’approvisionner en glace dans la Préfecture de Fria.
Le district Koubia Ouassou qui vit dans le noir est situé à une soixantaine de km du barrage de kaleta. C’est comme être gardien de l’enfer et mourir de froid.
La localité est une des orphelines de la République, oubliée par l’Etat alors que le barrage Kaleta alimente des contrées lointaines, notamment certains pays de la sous région .
Le président du district Hassimiou Noba alias Mimo dit qu’à chaque occasion, il remonte les informations à qui de droit pour solliciter le courant électrique,
» Tous les membres du gouvernement qui nous ont rendu visite sont au courant de la situation de ce délestage » révèle-t-il.
Les congélateurs des vendeuses de koubia qui alimentent les citoyens en glaces ( il fait très chaud dans cette partie du pays durant la saison sèche) sont en pannes. Et pour cause?
Les très rare fois que le courant vient, la tension cause des dégâts sur les appareils électroménagers.
Il n’y a qu’un seul transformateur pour tout le district. À Filima, il y a plus de deux mois il n’y a pas de courant. A Koubia carrefour ce sont les fidèles qui se cotisent pour alimenter le groupe de la mosquée pour les prières de vendredi. C’est à ce prix que l’imam livre son sermon explique Hassimiou Noba.
C’est aussi avec la glace » importée » de Fria que les femmes congèlent leurs poissons vendus au marché de Koubia à prix d’or dit le premier responsable du district de Koubia.
Ces femmes plaident pour un retour rapide du courant dans la localité. En attendant, les habitants de ce lieu sont résolus à prendre leur mal en patience
Bachir Baldé depuis Tanènè-centre (Dubréka)
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