Instaurée en 2008, la journée internationale de lutte contre la drépanocytose est célébrée le 19 juin de chaque année. À l’instar des autres pays du monde, la Guinée a mis l’occasion à profit pour organiser plusieurs activités en faveur des personnes atteintes de cette maladie génétique très répandue, qui altère la fonction de l’hémoglobine et qui reste méconnue du grand public. C’est dans cette optique que l’ONG l’APREGUI (Agir Pour le Progrès Effectif de la Guinée) et la structure les Parol’ARTS ont organisé ce mercredi à Conakry, leur toute première activité dénommée « 72h de mots contre la drépanocytose « . Il a été question d’animer une conférence et de procéder à la finale d’un concours de slam sur la drépanocytose, le tout couronné par un don de sang pour sauver les vies à de nombreuses personnes en souffrance.
Sur la connaissance de cette épidémie héréditaire, sa fréquence à travers le monde, le dermatologue et chef de service dermatologie de l’hôpital Donka a d’abord noté que : « cette épidémie existait bel et bien en Guinée, mais les gens n’avaient pas assez d’informations ».
Selon lui, » ladite maladie de l’hémoglobine S, lorsqu’il n’y a par la fièvre, la déshydratation prend la forme de fossi et vient bloquer la circulation du sang au niveau des petits verseaux, ce qui va du coup donner douleur d’un côté mais aussi de l’anémie de l’autre. Sur le plan mondial, on annonce 300 jusqu’à 4000 naissances d’enfants drepanositaires. Et de ces chiffres, il y a 75% qui sont en Afrique noir », a expliqué Dr Ansoumane Sayon Kanté.