À cause de la dégradation jugée considérable du trajet qui mène à la Préfecture de Koundara, précisément à Kandika, vers la frontière avec la Guinée-Bissau, la circulation est difficile, pour ne pas dire insupportable, sur cette partie du territoire national.
Les agents frontaliers, police et douane déployés pour y exercer se tournent les pouces. Il y a peu d’activités à se mettre sous la dent. Conséquence? Agent de la douane et de la police passent toute la journée à somnoler, à bayer aux corneilles. Le premier responsable du poste de Douane absent, c’est son adjoint qui nous a expliqué les problèmes qui les assaillent.
» Les véhicules sont rares par là. Il n’y a pas de recettes. J’ai fait plus de 30 ans de stage. Je suis à la retraite en étant stagiaire voyez-vous. Mes patrons ne sont pas là, nous payons les frais de la dégradation de la route » précise cet agent de la douane.
Mamadou Cissé qui a fait 39 ans de carrière de chauffeur à Bamako et qui est rentré à Koundara depuis deux ans roule sur cet axe pour trouver la dépense et pour s’occuper de sa famille. Selon lui, parfois, il fait trois jours, voire même une semaine sans avoir de passagers sur ce tronçon. Pour joindre les deux bouts, ce n’est pas facile témoigne-t-il. Ce qu’il faut noter , c’est qu’il y a des crevaisons en série des véhicules sur ce tronçon.
L’agent de douane dit qu’il souhaite l’implication de la presse pour remonter les informations les concernant au niveau supérieur pour lancer l’alerte car nous sommes au début de la saison pluvieuse. Il estime que l’état pourrait multiplier les recettes douanières chaque année si cette route est faite.
Bachir Baldé depuis Kandika à la frontière Guinée -Guinée-Bissau