L’attaque contre les conducteurs de taxi moto est devenue monnaie courante dans le grand Conakry. C’est dans cet élan de lutte contre les malfrats dans cette zone que quatre présumés auteurs des faits d’associations de malfaiteurs d’assassinats en série de vol et de torture de taxi-moto commis dans les localités de Sonfonia, Kagbelen, Dubreka et Coyah ont été présentés à la presse ce mercredi 12 juin 2024 à la brigade de recherche de la gendarmerie de Coyah.
Devant la presse, seul le mécanicien Mohamed Lamine Bangoura en provenance de la Sierra Leone a reconnu les faits qui lui sont reprochés et les trois autres nient catégoriquement les faits et soulignent être des innocents dans cette affaire de vol et assassinat des taxi-motos.
Le chargé de communication de la gendarmerie nationale, Lieutenant Aboubacar Saran Camara de la gendarmerie nationale a donné de large information sur les circonstances de leur interpellation.
« C’est suite à la découverte du corps ligoté apparemment sans vie du jeune élève âgé seulement de 24 ans du nom de Sékou Camara dans la localité de Yonyah dans la commune urbaine de Manéah. Le samedi 1er juin 2024, une enquête a été enclenchée. Dans cette enquête, la brigade de recherche de Coyah a évolué en synergie d’action avec les brigades de recherche de Kipé, Sonfonia et Dubreka, appuyé par le peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie de Dubreka et du commissariat central de Sonfonia. Ce qui a permi à l’interpellation de ces quatre présumés auteurs. Ils ont été arrêtés à Kagbelen, directement dirigé à la brigade de recherche de Coyah pour investigation », dira le chargé de Com.
Interrogé sur les motifs de son arrestation, Mohamed Lamine Bangoura a souligné pour la circonstance : « Je suis un mécanicien de métier et je viens de la Sierra Leone. Un jour, je travaillais au garage, mon beau frère Daouda Camara est venu me demander de l’accompagner quelque part. C’est dans ça que je lui ai vu passer sur une moto avec quelqu’un, quelques minutes. Quelques après, il est revenu avec la moto et sans le taximan et on est parti ensemble à Forécariah pour revendre la moto en question. Après la vente, il m’a donné 200 000 fg et lors de la seconde opération, j’ai reçu cette fois 300.000 fg. Je reconnais avoir participer à la vente de cinqs ( 5) motos à Forécariah. Et depuis lors, je lui ai demander que je ne peux plus rester dans cette affaire, même une fois, on a failli nous arrêter. »
Victime de cette énième attaque, Mesak Touré est revenu sur sa mésaventure : « C’était un samedi vers 11heures à Balayah (Manéah), je venais de déposer une femme dans une cour. A mon retour, j’ai croisé un des prévenus (Daouda Camara) qui m’a demander de le déposer dans son chantie En cours de route, on a dépassé un jeune qui faisait semblant de remonter la colline et un second jeune qui marchait devant nous et dès qu’il nous a vu, il a tourné dos . Une fois arriver sur le chantier en question, mon client m’a étranglé et j’ai aussi pris ses mains et c’est dans ça qu’il a demandé à son amis qu’on a dépassé de venir l’aider et ce dernier aussi à pris mes mains. C’est dans cette bagarre que j’ai reçu un coup de bâton sur la nuque et j’ai perdu connaissance. Finalement, je me suis réveillé, attaché dans une maison inachevée. Et je me suis efforcé à sortir de la maison où un motard m’a déposé à la maison pour informer le propriétaire de la moto de l’attaque.
Avec des amis, on est parti sur le lieu de la maison inachevée et en cherchant mon téléphone, on a vu le corps de Sékou ligoté. Et avec mon état, on m’a déposé dans une clinique et mes amis ont informé la gendarmerie », dira-t-il.
Le Procureur de la République près du tribunal de première instance de Coyah Lazare Mamady Bauret de son côté s’est félicité de cette arrestation.
« C’est de féliciter la gendarmerie de Coyah dans son ensemble, la brigade de recherche et tous les services qui ont concouru à l’interpellation de ces présumés assassins. Nous allons ouvrir une information judiciaire et saisir le juge d’instruction pour continuer à investiguer puisque à écouter on se rend compte que c’est une équipe d’assassin bien organisé et cela va s’endire que d’autres personnes doivent être encore interpellés pour faire en sorte que l’affaire soit bouclé. »
Appellant à la quiétude sociale et à la retenue, le procureur a précisé : « Je voudrais appeler au calme et à la retenue de tous les syndicalistes de la corporation des taxi-motos, de faire confiance à la justice, de faire en sorte que l’enquête puisse aboutir dans la sérénité. »
Pour l’heure, les quatre présumés auteurs des faits d’associations de malfaiteurs d’assassinats en série de vol et assassinat des taxi-motards ont été différés à Conakry pour la suite des enquêtes.
Affaire à suivre !
Kalidou Diallo
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