Fête du Travail : le SPPG revendique, le ministre de la Fonction publique fait des promesses

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« Librerez les médias », « Plus de 500 emplois détruits » « La liberté de la presse est non négociable », ce sont  les slogans que laissait lire le syndicat des professionnels de la presse de Guinee(SPPG) à travers les pancartes pendant la Fête du Travail célébrée mercredi 1er mai 2024.
Bâillonnés avec un ruban rouge, dans le silence,  ces journalistes ont aussi exécuté leur défilé au stade de Coleah.
Pour le secrétaire général de cette structure syndicale, les revendications restent les mêmes : la dénonciation de la destruction des emplois des professionnels de la presse et les restrictions.
« Le message clé à délivrer aujourd’hui c’est de dire à cause des brouillages des ondes des radios et le retrait de certaines télés du bouquet Canal+, nous nous retrouvons avec plus de 500 emplois détruits dans les entreprises de presse à Conakry comme à l’intérieur du pays.  Vous avez donc vu, nous avons bandé nos bouches parce que les médias n’arrivent pas à parler, on nous a fermé la bouche . On demande aux autorités de libérer les médias,  libérer la presse et de libérer la démocratie,  parce que la démocratie s’exprime à travers les médias.
C’est la première fois que les journalistes ont défilé sous la conduite du SPPG , cette coïncidence historique est symbolique. Nous demandons une fois encore la libération des médias », a déclaré Sékou Jamal Pendessa à la fin de son défilé devant la loge officielle.
Un message souligné par le ministre de la Fonction publique au nom de son Premier ministre Amadou Oury Bah.
Le ministre Faya François Bourouno  a tenu à rassurer les travailleurs et ceux de la presse en particulier de la réception des revendications dont ils tiendront compte.
« Il y a des recommandations qui ont été formulées. Aujourd’hui j’ai suivi également les réclamations du mouvement syndical, tous ces éléments seront mis ensemble  pour faire une feuille de route claire pour que le gouvernement puisse en tenir compte dans ses mesures de réforme afin d’améliorer davantage les conditions de vie des travailleurs et des travailleuses.
A vous les amis de la presse comme je vous l’avais dit, nous voulons mieux faire.  Contrairement au message qui est véhiculé, nous ne voulons pas tuer les emplois, le gouvernement ne veut pas supprimer les emplois dans le monde de la presse. Nous voulons des conditions de travail meilleures et pour cela il faut les conditions de travail décentes. Il faut qu’on formalise les relations de travail entre les employeurs du secteur de la presse et les employés du secteur de la presse. Il faut que les grilles de rémunérations soient valorisées pour que l’employé dans le secteur de la presse puisse vivre des revenus qu’il gagne de son travail dans le secteur…Nous avons instruit l’inspection du travail pour que ce travail soit ouvert. On ne veut causer du tort à personne. Ca va être une discussion ouverte aux employeurs et aux employés pour que de meilleures conditions de travail soient créées dans le secteur de la presse »
Reste à savoir maintenant si cette promesse du ministre de la Fonction publique allant dans le même sillage que celle faite par le Premier ministre auparavant se concrétisera dans un futur proche.
Mayi Cissé

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