Les débats dans le procès du blogueur Mamadou Baïlo Diallo alias Gido Fulbhè et Cie se sont poursuivis, ce vendredi 05 Avril 2024 par devant le tribunal criminel de Kaloum.
Le jeune blogueur arrêté depuis novembre 2022 dans la préfecture de Koundara est poursuivi en compagnie de six(6) autres personnes dont deux(2) en fuite, tous membres de la plate-forme dénommée la coordination internationale de Fouta Djallon pour le respect des Droits humains et le développement durable(CIFD) pour des faits présumés: »de tentative d’attentats, de complot contre la République et complicité ».
À l’audience du jour, 3 sur 5 prévenus présents ont été entendus parmi lesquels figure le jeune bloggeur Guidho Fulbhè.
À la barre, le prévenu en larmes a demandé la clémence de la Cour. Rappelant qu’il n’a jamais eu l’intention de faire un coup d’État.
« C’est en novembre 2022 que j’ai été arrêté par les hommes armés habillés en civil, qui m’ont menotté et conduit à Conakry. Pour un premier temps, j’étais au camp Samory, ils m’ont déshabillé avant de me mettre dans une cellule. De là-bas, on m’a envoyé à la Direction générale des renseignements intérieurs en passant par la direction centrale des investigations judiciaires, le tribunal de Kaloum puis la maison centrale de Conakry. Donc, depuis le 13 décembre 2022, je suis à la maison centrale. Monsieur le président, je vous en prie, je n’ai jamais eu l’intention de faire un coup d’État. Je suis un père de famille, j’ai besoin d’être auprès de ma famille. Je vous prie monsieur le président mettez- moi à la disposition de mon avocat, quand vous aurez besoin de moi je répondrai. Monsieur le président la maison centrale est surpeuplée. Hier j’ai passé la nuit assis sur une chaise. C’est depuis le temps de Alpha Condé, qu’on me recherchait c’est pourquoi j’ai quitté le pays pour le Sénégal. C’est quand j’ai appris qu’il a quitté le pouvoir que je suis revenu. On me recherchait à cause d’une photo que j’ai publiée où je détenais une arme. J’ai fait cette photo juste pour faire peur à Alpha Condé comme on avait fait plusieurs manifestations qui n’ont pas abouti. Cette arme appartient à un militaire sénégalais vivant en Casamance ».
« Vous ne savez pas que Alpha Condé était une institution? Les personnes physiques passent mais les institutions restent », a fait savoir le président Aboubacar Tiro Camara au prévenu.
C’est ainsi que le juge Tiro a rejeté la demande de mise en liberté provisoire demandée par Guidho Fulbhè et renvoyé l’affaire au 19 avril prochain pour la communication visuelle des vidéos de Guidho Fulbhè sollicitée par le procureur.
Elisa Camara
+224654957322
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