Tayaki, l’île au cœur de Conakry menacée : « avec l’extension du port de Conakry et les remblais, on risque le pire »

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Située à 4km de Kobayah relevant de la commune de Ratoma, la presqu’île (île, c’est selon) de Tayaki est réputée pour son accès difficile et sa vie précaire est exposée à  une inondation si rien n’est fait.
Ici à Tayaki, pas d’hôpital, pas d’eau potable, avec un accès difficile à  l’école, ses habitants se trouvent désormais menacés de céder leur habitation à la mer suite à une poussée importante de la côte de l’océan Atlantique.
Sur les lieux, les habitants témoignent de la perte de la moitié de leur terre engloutie par les eaux troubles.
« Autrefois nos terres ne se limitaient pas que par ces quelques maisons, il y avait plus habitation que ça. L’extension du grand port de Conakry et les remblais pour les constructions en en bordure de mer nous retombent dessus. Pendant les années antérieures, nous étions très loin d’ici à environ 500m de là où nous sommes aujourd’hui. Mais aujourd’hui à  peine si on a la même dimension en construction, ils ont poussé l’eau pour construire et là on risque d’être inondé», a expliqué un membre du bureau administratif des lieux en indexant autrefois la délimitation de leur habitation, reprise par la nature.
Pour lui, le danger est permanent.
«Chaque jour l’eau gagne du terrain c’est pourquoi on est obligé de couper quelques branches proches de l’eau puisqu’on ne sait pas à quel moment un arbre peut céder sous la pression de la mer puisque les racines sont fragilisées. A tout moment, ça tombe. D’ailleurs on coupe les arbres pour minimiser le choc qui peut être  mortel, surtout la nuit».
De nos jours, face à ces  habitations en tôle et bois, Salematou Sylla, occupante depuis plus de 10 ans, s’inquiète pour la saison pluvieuse prochaine.
«Si rien n’est fait on risque le pire puisqu’on est inondé à chaque saison pluvieuse et l’eau se rapproche de nous. On risque d’être englouti par l’eau puisqu’il ne reste qu’une bande de terre et à tout moment le pire peut arriver».
Mayi Cissé 

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