Journée de la protection civile : « nous tendons la main à tout le monde, personne n’est à l’abri de l’incendie » (DG Protection civile)

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À l’image des autres pays du monde, la République de Guinée a célébrée la Journée internationale de la Protection Civile le vendredi 01 Mars 2024.
Cette journée est instaurée pour remercier les bénévoles qui agissent pour assurer la sécurité civile.
Parlant de la protection civile guinéenne en particulier depuis 1954, composé de 12 services d’incendie et de secours qui assurent les missions courantes, les incendies, les inondations, elle est placée sous le thème «les technologies innovantes au service de la protection civile dans le monde entier.
Dans un cadre officieux, le directeur général de la protection civile, colonel Mohamed Camara revient sur les dispositions liées à ce service et les difficultés liées à cette pratique.
« La protection civile assure la mission traditionnelle de sauvetage, de secours et de lutte contre les incendies, les calamités naturelles et technologiques et la gestion des épidémies. Également, elle assure la sensibilisation et l’information du public sur les risques de sinistres et catastrophes.Elle prête aide et assistance en matière de la protection civile au plan international dans le cadre des conventions d’assistance et des accords bilatéraux de coopération. La protection civile a deux bras armés: il y a 12 services d’incendie et de secours qui assurent les missions courantes, les incendies, les inondations et autres. Il y a 4 unités de protection civile qu’on appelle les IPC. Les IPC sont implantés à Boké, N’zerekoré, Kankan et Mamou.
C’est les unités qui sont formées pour les catastrophes majeures. Mais ensuite, ils viennent en renfort au service d’incendie et de secours quand ils ont abordés.
Tout ce que moi je peux vous dire ici, nous devons investir dans la prévention, mieux se préparer, améliorer la réponse opérationnelle et la réhabilitation. Donc, nous ne devons pas oublier. Nous devons mettre en place une meilleure prévention si nous voulons développer la Guinée dans son développement économique et social et soulager la population.
Le thème de cette année, ça c’est les technologies innovantes au service de la protection civile dans le monde entier. Le thème choisi cette année par l’Organisation internationale de la protection civile, l’OIPC, comme sujet de réflexion en marge de cette célébration. Nous sommes un peu en retard par rapport aux autres. Donc, on doit se préparer mieux pour éviter les accidents qui viennent de passer et que plus jamais, pour ne pas que les mêmes choses se répètent dans l’avenir», a-t-il relevé.
Malgré la bravoure du personnel, une situation accrue de l’équipement se pose. Pour le cas illustratif du dépôt d’hydrocarbures, une coopération public-privé était fortement nécessaire.
«Puisque nous avons quand même vu que les moyens étaient limités.
Effectivement, il faut remercier les partenaires du pays, les sociétés privées. Sans leur coopération, ça allait être très difficile pour nous. Vous-même, vous connaissez la situation actuelle de la protection civile. C’est grâce à l’arrivée du CNRD, maintenant, qu’on commence à parler de la protection civile. Vous avez vu nos courages et nos dévouements et nos limites. Donc, quand moi, en tant que directeur général, je suis venu, j’ai vu vraiment cet incendie dévastateur, et voir nos moyens limités. Il fallait faire appel aux autres services de pompiers privés. Donc, la première ressource, c’était quoi d’abord ? C’est pour sauver la vie des guinéens et nos concitoyens. Les citoyens et les concitoyens. On a commencé d’abord à évacuer la population à l’alentour du dépôt d’hydrocarbures de Kaloum. Parce qu’il y avait le risque de propagation à l’époque avec la fumée toxique. Après avoir évacué la population, on a essayé de limiter la propagation du feu vers le chemin de fer et de l’autre côté, là où se trouvent les bâtiments d’habitation. Parce qu’il y a de ces feux, on les laisse brûler et surtout, c’est un feu hydrocarbure. Ce que d’autres ne comprennent pas, le feu hydrocarbure, ce n’est pas avec de l’eau qu’on éteint. On mélange l’eau avec l’émulseur en contact avec de l’air, ça produit la solution moussante. Une fois seulement projeté, ça va former le tapis et ça étouffe au fur et à mesure le feu. C’est le système qu’on a mis en place pour pouvoir vraiment circonscrire et maîtriser cet incendie dévastateur».
A celà s’ajoutent de nombreuses difficultés notamment vis-à-vis de l’équipement et la logistique.
« Les pompiers guinéens sont sous équipés et en sous-effectif. Mais quand même, le gouvernement a mis tout en place pour pouvoir régler ce problème. Là où je vous parle maintenant, déjà, ils ont lancé les commandes des véhicules, pas deux ou trois, quatre véhicules et plusieurs véhicules. Et il y a un projet de construction de casernes modernes de sapeurs-pompiers dans le Grand Conakry et à l’intérieur du pays.
Dans le Grand Conakry, ils ont proposé six casernes modernes plus le siège de la protection civile. Ça veut dire la direction générale de la protection civile et les dossiers avancent progressivement. Moi, je ne peux faire que remercier le CNRD et son président, le général de corps d’armée Mamadi Doumbouya, depuis son arrivée à la tête de ce pays et de tout ce qu’il a fait pour l’avancée de la protection civile et le changement de vie et du travail de la protection civile», a décliné colonel Mohamed Camara, directeur général de la protection civile.
Après un long moment de difficulté, a en croire ce responsable, ce service sort la tête de l’eau.
«Vous avez parfaitement raison. Les citoyens nous saluent maintenant dans la rue. Les citoyens nous serrent les mains maintenant dans la rue. Les citoyens laissent passer nos camions qui vont à l’intervention. Aujourd’hui, les citoyens ne caillassent plus les véhicules de sapeurs d’incendie depuis après l’événement du dépôt d’hydrocarbures de Conakry. Les citoyens savent maintenant qu’ils ont un service de sapeurs-pompiers en Guinée. Et les citoyens connaissent aujourd’hui que tout ce qui se passe actuellement, ce n’est pas de nous. On n’a pas un problème d’hommes. On n’a pas un problème de formation. Et ce qui nous reste, c’est les équipements. Les casernes. Et le projet est en cours. Et ça avance.
C’est un acte de reconnaissance pour le travail abattu. C’est pour encourager la protection civile. Je remercie la population guinéenne pour leur soutien moral. Si ce n’était pas leur encouragement, ça n’allait pas marcher comme il le fallait. On nous appelait. Des fois, ils arrivaient même à nous faire des dons. Et il y a d’autres même qui préparaient dans leur concession leurs propres dépenses et nous envoyaient. Ils ne se sont pas assis pour attendre l’Etat».
Par ailleurs, cette corporation de protection civile plaide pour plus d’accompagnement.
« On va au-delà de nos moyens. Nous, on va au-delà de nos moyens. Parce que humain plus qu’un sapeur-pompier, il n’y en a pas.
Non assistances à une personne en danger, c’est un délit, surtout pour un pompier. Malgré l’état de nos véhicules, nos ambulances, les camions, mais on se débrouille toujours pour faire face à nos missions régaliennes. Et tout ce que je peux vous dire ici, nous
, nous tendons la main à tout le monde. Personne n’est à l’abri de l’incendie. Ça peut vous arriver au moment que vous êtes à la retraite. Ça peut vous arriver au moment que vous n’avez plus de moyens. Et aujourd’hui, vous pouvez défendre la protection civile, devant l’État, devant les institutions, devant les partenaires. C’est maintenant qu’il faut se lever et se préparer. Il ne faut pas attendre quand il y a des incendies, il y a des catastrophes majeures après de venir en action. Donc, ce que je veux vraiment vous dire, l’incendie de dépôt d’hydrocarbures, c’est une leçon pour tous les Guinéens.
Directeur, souvent les citoyens qui sont victimes de l’incendie accusent les sapeurs-pompiers d’être en retard», a-t-il plaidé précisant que:

«Les pompiers ne viennent jamais en retard. Et les pompiers ne se déplacent jamais sans l’eau dans la citerne. Quand vous prenez le Grand Conakry, il y a combien de casernes de sapeurs-pompiers ? Il y a la distance. Vous connaissez les embouteillages de Conakry. Si ça tombe aux heures de pointe. un incendie qui est à Gomboyah, par exemple, un camion d’incendie quitte Matoto pour aller éteindre le feu à Gomboyah. Il va venir en retard ou il ne va pas venir en retard. Ils vont dire qu’ils sont venus en retard parce qu’ils ne connaissent pas la distance là où ils ont quitté. D’autres aussi disent qu’ils sont venus et qu’il n’y avait même pas d’eau dans la citerne. Un pompier professionnel ne gare jamais une citerne vide. On gare toujours le camion avec la citerne pleine d’eau. De porter confiance à la protection civile. De ne plus caillasser les camions d’incendie. Déjà, nous sommes sous-équipés. On n’a pas de matériel. L’État est en train de se battre vraiment pour équiper les sapeurs-pompiers aujourd’hui. Ça y est, dans le programme de développement du gouvernement du général Mamadi Doumbouya. Donc, le peu aussi qui est sous nos mains, si on se met à caillasser ça, à gâter ça, on va s’asseoir un jour. Donc, ils n’ont qu’à avoir confiance au service d’incendie et de secours. Ça veut dire que nous les sapeurs-pompiers, nous sommes à leur disposition», a fait savoir le colonel Mohamed Camara, directeur général de la protection civile a l’occasion de cette journée consacrée aux hommes de feu.

Mayi Cissé

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