Cherté de la vie : « l’État dit qu’il veut l’argent et il veut que c’est le peuple qui paye tout ça » (Sylla patronat)

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Ce samedi 09 mars 2024, le président de l’Union démocratique de Guinée (UDG), Mamadou Sylla, a réuni les membres de ses bureaux fédéraux notamment les cellules de Conakry, de la Jeunesse et surtout le bureau fédéral des femmes a Dixinn Bora.
Durant cette célébration en différé de la journée internationale des droits de la femme, Mamadou Sylla a exprimé sa désolation face à  l’augmentation du prix des denrées alimentaires. Pour lui, que cette augmentation de 60.000 sur le prix du sac de riz soit au même moment est une première.
«On a décidé de se retrouver le lendemain de la fête et c’est tout. Pour essayer de souhaiter bonne fête surtout c’était la principale rencontre aujourd’hui.  On a parlé un peu de politique . Vous savez surtout les informations de tout ce qui prévaut dans ce pays là aujourd’hui. Vous savez il y a beaucoup d’événements qui se passent maintenant. Dans les stations aujourd’hui à peine on peut avoir 25L. Après il y a eu le brouillage des médias et d’autres radios étaient fermées et aussi j’ai parlé de l’internet, il n’y en a pas jusqu’à maintenant correctement ça part ça revient, donc on a fait 3 mois dans ça On est sur ça et on a entendu brusquement la dissolution du gouvernement. Tout ça ce sont des événements qui ont fait trembler la population
Tu peux tout faire quand il n’y rien dans le ventre? Tu fais le carême tu ne manges pas, le soir qu’est-ce-que tu vas manger? Je me soucie pour ça.
Nos parents n’avaient pas de courant mais tout le monde mangeait. Vous êtes d’accord avec moi qu’ils avaient des lampes, il y en a même qui n’avaient pas de lampes en ce moment puisque tout le monde ne pouvait pas l’avoir. On se servait du bois , l’eau même on partait au marigot. La priorité, c’est à dire tout ce qu’on dit là ce n’est pas un luxe pour vivre aujourd’hui c’est dans la planète, ce n’est pas un luxe. Pour dire courant, école, route , je ne sais pas , l’eau manger, tout c’est en Guinée seulement qu’on parle de ça aujourd’hui. Ailleurs chaque citoyen est en train de chercher un toit, une voiture c’est à dire une vie décente. Mais chez nous, on se focalise pour dire “oui il y a le courant ou non ”. Je vois des citernes qui tournent encore à Conakry et c’est très grave. Que Dieu nous vienne en aide sion le peuple guinéen, j’ai beaucoup pitié pour le peuple», a décliné ce leader politique.
L’augmentation du prix du sac de riz étant un problème prioritaire indispensable, cela devait être le premier combat du nouveau chef de gouvernement.
« Aujourd’hui,  il n’y a que le nouveau Premier ministre, il n’y pas de gouvernement encore, on attend le gouvernement. Le Premier ministre pour le moment on ne peut rien dire, il n’a même pas son gouvernement comment tu peux… Le français souvent j’entends qu’il faut accorder 90 jours, histoire de lui accorder 3 mois ou 100 jours à chaque responsable, président ou premier ministre nommé, on lui accorde le bénéfice du doute de 100 jours. Pour le moment, on ne peut rien dire mais moi je pense que ça va être très maigre.
Vous savez en Guinée tout est priorité, tout est priorité. Tu ne sais même pas, tu as l’embarras du choix, tu ne sais même pas où commencer . Donc aujourd’hui la priorité des priorités c’est d’abord les denrées alimentaires, surtout nous sommes au mois de carême presque et il y a le ramadan qui commence ce lundi. Les chrétiens sont déjà en carême donc à la veille de tout ça au même moment on a augmenté le prix de 280.000dg a 340.000fg . Moi j’ai été le président des patronats pendant 18 ans, président du secteur privé pendant combien de temps ? Mais je sais comment ça se passe donc à chaque fois que le gouvernement a des problèmes, le secteur privé est appelé pour nous demander de trouver la solution surtout la solution à  la baisse du prix des  denrées. Mais c’est la première fois que je vois qu’on augmente le prix du riz de je ne sais pas de combien de pourcent, de 60.000 fg par augmentation. Je n’ai jamais vu d’abord. Comment les gens vont faire surtout le carême là ? Vraiment ça c’est la propriété des priorités, ça dépasse tout d’abord », a-t-il indiqué.
Pour mettre un terme à  ce mal commun, le président de l’UDG demande à  l’Etat d’accepter de fléchir.
« C’est pas compliqué, vous allez retrouver sur le marché mondial. C’est comme le carburant,  le riz est coté à la bourse, le carburant la même chose . Vous allez voir à partir de là, combien de sacs et calculer le transport jusqu’à l’emmener au magasin avant de vendre. C’est tout le prix réuni que vous allez voir et dire par sac c’est tel prix et voir. Que le gouvernement aussi puisse aider, abandonner certaines charges tel que le droit et l’impôt pour que le riz puisse redevenir moins cher. Si l’État dit qu’il veut l’argent et il veut que c’est le peuple qui paye tout ça , il [peuple ndr] ne peut pas supporter», a-t-il fait savoir.
Mayi Cissé 

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