Créée dans la dynamique de faciliter la saisie et la confiscation en matière pénale notamment en cas de fraude fiscale et douanière, l’Agence de Gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (AGRASC) continue son périple dans des institutions judiciaires de la république de Guinée. Après Boké, cette agence s’est rendue ce jeudi 22 février 2024 au tribunal de première instance de Kindia. Objectif, echanger avec les acteurs de la justice sur le mécanisme par lequel cette institution passe pour améliorer le fonctionnement des institutions pour le bien de la population.
C’est en face de plusieurs acteurs de la justice de Kindia que cette mission de l’AGRASC conduite par le directeur général, le magistrat Alpha Seny Sylla a décliné la raison principale de leur présence dans les locaux du Tribunal de première instance de Kindia. Une visite imprévue qui consiste à échanger autour du mécanisme par lequel cette institution dotée du pouvoir d’administration des biens passe pour améliorer le fonctionnement des institutions en Guinée, y compris ses fonctions et ses attributions.
Au cours des échanges, les acteurs de la justice massivement présents ont posé leurs préoccupations. Des questions axées souvent sur les missions de l’AGRASC, ses attributions. Quelques observations sur le rôle de cette agence ont été soulevées notamment ses rapports avec les structures judiciaires pour éviter le conflit de rôles. Selon le directeur général de l’AGRASC » elle est le dernier maillon de la chaîne pénale et est partenaire de la justice. C’est un outil de transparence pour éviter la déperdition au niveau de l’Etat « , a dit le Directeur Général Alpha Seny Sylla.
Cette visite de l’AGRASC, dirigée par un magistrat de l’ordre judiciaire et placée sous la double tutelle des ministères en charge de la justice et du budget, est beaucoup appréciée par le parquet de Kindia. » En résumé, cet entretien a éclairé la vision des uns et des autres de cette direction par rapport à la gestion de tous les biens saisis ou confisqués. Avant cet entretien avec le DG et toute la direction, on avait le pressentiment que leur gestion ne pouvait s’étendre qu’à des biens saisis ou confisqués mais aujourd’hui on se rend compte que même des biens en cours de procédure pour la conservation, pour ne pas que ces biens ne se détériorent doivent être saisis par cette agence, c’est une réjouissance », a laissé entendre le procureur Damou Camara.
Après les échanges, la mission et le procureur se sont rendus au greffe pour faire l’inventaire des biens saisis ou confisqués se trouvant au magasin ou dans la cour du tribunal de première instance de Kindia.
Aboubacar Dramé, correspondant regional à Kindia
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