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Le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme a reçu en audience ce lundi 19 février 2024, les associations et les patrons de presse. Deux heures environ, des doléances sur des questions qui assaillent la presse, notamment l’incarcération du Secrétaire Général du SPPG, la convocation de Boubacar Sanso Barry patron du site LeDjely, le brouillage des ondes de certains médias, la restriction de l’internet en Guinée ont été discutés avec le ministre d’Etat Alphonse Charles Wright.
Devant les responsables de médias, Alphonse Charles Wright a déclaré ceci: « L’État n’est pas l’adversaire de la presse, toutes les mesures que l’État a eu à prendre, comme j’ai eu à le dire n’ont jamais eu pour finalité de saper la liberté de la presse en République Guinée. Mais il est du devoir impérieux de l’État dans toutes les démocraties du monde de veiller à ce que ce droit s’exerce dans les limites de la loi (…). Aujourd’hui il faut aller dans les causes que de parler des conséquences, c’est ce que nous allons examiner avec l’ensemble de la presse à partir du vendredi pour que nous nous parlions sans langue de bois parce que notre dénominateur commun c’est la Guinée »
À en coire le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, beaucoup de doléances ont été posées par rapport aux cas de Sékou Jamal Pendessa Secrétaire Général du SPPG et de Boubacar Sanso Barry patron du site LeDjely. Par rapport à Sanso il dira ceci: « Nous leur avons dit que la justice est une institution indépendante, elle suivra le rythme de la procédure avec tous le respect de la personne qui est interpellée dans le cadre de la loi. Encore une fois de plus, qu’on ne fasse pas la confusion entre un journaliste interpellé dans le cadre de la loi et un journaliste interpellé en raison de l’exercice de son métier. Je crois qu’ils ont compris tout ce qui s’est passé, nous allons nous retrouver en discutant et en échangeant, c’est notre pays qui sortira victorieux »
Pour finir, dit-il, « tout passe dans la vie demain ou après demain il y aura un autre gouvernement, il y aura un autre président mais si c’est les mêmes démarches qui vont continuer, on va se retrouver toujours face à ces mêmes scénarios parce qu’aucun État faible, quel qu’il soit ne peut accepter que son autorité soit sapée au point d’aller atteindre à la sécurité et à la paix publique sans prendre des mesures »
Dans leur communication, les responsables des médias ont exprimé leurs inquiétudes sur divers points dont entre autres : les emplois qui sont menacés et que la situation n’était pas trop reluisante pour la presse.
L’information importantissime de cette rencontre concerne le Secrétaire Général du SPPG, Sékou Jamal Pendessa, qui, certainement, sera devant le tribunal correctionnel de Dixinn, demain mardi 20 février 2024, a fait savoir Amadou Tham Camara, président de l’AGUIPEL.
Mamadou Yaya Barry