Kindia : un champ d’ananas de 60 mille pieds réduit en cendre, un charbonnier indexé
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Ça devient de trop dans la cité des agrumes ! Un autre producteur vient de perdre un champ d’ananas de 60 mille pieds à Laamikhouré, un secteur relevant de la sous-préfecture de Molota, dans la préfecture de Kindia. C’est un incendie causé par un charbonnier qui aurait ravagé cet autre champ d’ananas qui se trouvait en état de production.
La déception est grande chez Aboubacar Mabinty Camara alias Titi qui vient de perdre un champ d’ananas d’une valeur estimée à plus de 200 millions de francs guinéens. Selon le propriétaire, c’est un charbonnier qui serait à l’origine de cet incendie. » C’était la semaine passée qu’on m’a informé que mon champ d’ananas de 60 mille pieds a pris feu. Et, je suis arrivé sur le terrain après l’investigation du conservateur de la nature en place, il se trouve que quelqu’un a mis un four de charbon et au dépouillement de ce four il y a eu débordement du feu, c’est venu jusqu’au niveau de mon champ. Malheureusement je n’ai pas trouvé le propriétaire du charbon mais le conservateur de la nature qui est ici avec le chef secteur m’ont informé comme quoi celui qui a causé le feu n’est pas loin d’eux. Donc dès le début ils ont pris des dispositions avant de m’informer. Et, quand on m’a informé, j’ai porté plainte au niveau de la direction préfectorale de l’Agriculture et encore à la section forêt et faune », explique-t-il.
Souvent victimes d’incendie, les producteurs d’ananas sont accusés par certains d’être à la base de leur propre perte. Des allégations que déplore Aboubacar Mabinty Camara.. »Malheureusement ça fait très mal si les gens pensent ainsi. Quand on a un tel projet, vous vous êtes battus durant 13 mois et que vous-même, vous venez mettre fin. Ce n’est pas ça l’objectif d’un travailleur aujourd’hui surtout nous ingénieurs agro-économistes. Comment se fait-il que toi même tu cultives et puis encore tu brûles, au profit de quoi, on sait qu’on n’est pas accompagné. Si on était au moins accompagné par l’Etat, là on pouvait penser ainsi. En tout cas moi objectivement ce n’est pas ça », déplore la victime.
Après ce drame, le chef secteur de Laamikhouré, Aboubacar Soumah, compte prendre des dispositions pour éviter ces genres d’accident. « Ce qui est arrivé ici est décevant. Ces gens sont venus chez nous pour travailler, ce n’est pas ça qu’ils veulent comme résultat. C’est pourquoi prochainement, nous allons sarcler les herbes sèches aux alentours de ces champs », promet le chef secteur.
À noter que la victime travaille avec plusieurs personnes qui lui ont porté confiance, en tenant compte de ses connaissances agricoles, surtout la culture d’ananas.
Aboubacar Dramé, correspondant regional à Kindia
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