Conditions de vie des artistes, digitalisation du paiement de leurs œuvres, le BGDA tient sa 1ère session ordinaire, à Conakry

Des cadres du département de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, des chanteurs, écrivains et cadres de la direction du Bureau Guinéen du Droit d’Auteur (BGDA), ont tenu leur première session ordinaire au compte de l’année en cours. Il a été question durant deux (2) jours, de procéder à l’examen du bilan des activités réalisées l’année dernière, de la validation du budget prévisionnel de l’année 2024, de la situation des droits d’Auteurs, de la perception des œuvres, de la documentation jusqu’à leur répartition.

Interrogé au sortir de cette session, le président du Conseil d’Administration (CA), a indiqué que cet exercice découle de l’exigence légale qui impose à chaque structure à l’image de celle-ci, la tenue d’au moins deux sessions ordinaires au cours d’un exercice et autant de sessions extraordinaires que cela nécessite.

« Cette première session est un respect d’une obligation légale, qui dit que l’une des sessions ordinaires doit être consacrée à l’examen du budget. Et impérativement, il fallait que nous tenions cette session du 23 au 24 février 2024. Cela nous a permis d’inscrire un certain nombre de points à l’ordre du jour. Il a donc été question d’aborder le rapport 2023, comme l’impose toute gestion. C’était pour nous permettre en tant que Conseil d’Administration, de voir ce rapport d’activité de la direction du BGDA, pour se rassurer de la conformité par rapport aux orientations données l’année dernière. Il a également été question d’analyser le plan opérationnel prévisionnel, assorti d’un budget pour l’exercice 2024. Aujourd’hui nous avons terminé par un peu examiner l’ensemble des droits d’Auteurs, c’est-à-dire les différentes sources de perception que le BGDA reçoit au compte des artistes. Il était donc important de savoir leur orientation. Nous sortons donc  satisfaits, même si l’œuvre humaine n’est pas parfaite. Et surtout, dire que nous ferons tout pour mettre en œuvre pour que ces acteurs soient satisfaits de leurs productions », a restitué le président du Conseil d’Administration du BGDA, Sékouba Diak Diakité.

Ces deux jours de travaux entre le Conseil d’Administration et la direction du Bureau Guinéen des Droits d’Auteurs, ont été selon le Directeur du BGDA, consacrés à l’amélioration des conditions de vie et de travail des auteurs. À l’issue de ces travaux, poursuit Michel Théo Lamah, les recommandations ont été formulées.

« Nous ferons tout pour que les résolutions soient appliquées à la lettre. À ce rendez-vous de deux jours, six (6) points ont été débattus (…). Nous avons également mis en place tous les mécanismes par rapport à la dématérialisation et la digitalisation dans le payement. Avant, le paiement se faisait en espèce, chose qui n’est pas sécurisée et ça ne donnait pas du crédit à l’institution. Il fallait donc procéder à la signature des conventions avec les institutions bancaires pour essayer d’attribuer à chaque auteur un compte sur lequel ses droits vont être  transférés », a-t-il mentionné, avant de rassurer que les préliminaires sont déjà faits et certains artistes ont déjà commencé à  déposer leur montant pour l’obtention de leur carte.

À cette rencontre, a pris part l’une des vedettes de la musique guinéenne, Sékouba Kandja Kouyaté. Au nom des hommes de culture, ce chanteur a signifié qu’au jour d’aujourd’hui, il y a une amélioration au niveau du BGDA, parlant du changement positif de la vie et des conditions de travail des artistes.

« Pendant cette première session, nous avons pris des engagements pour dire aux artistes que chacun est obligé de créer un compte, dans lequel l’argent de ses œuvres va être viré, ceci pour éviter le cafouillage. Le guichet en main cash, il faut le réduire professionnellement parce qu’il y a des artistes qui ne sont même pas à Conakry ici. Alors on ne peut pas dire qu’on va garder l’argent jusqu’à ce qu’ils viennent récupérer. Si les comptes sont créés, le virement sera plus facile. Et, donc ça peut franchement améliorer la vie des artistes. C’est pourquoi j’apprécie cette demarche du BGDA à travers son Conseil d’Administration. Il faudrait alors qu’on s’adapte à cette nouvelle condition », a-t-il dit.