Cedeao: 44% des Maliens estiment que les sanctions contre leur pays conduiraient au renforcement du patriotisme
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont annoncé récemment leur retrait de la Communauté Economiques des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Ces trois pays en transition pointent du doigt le manque de soutien et des sanctions « inhumaines » de l’organisation sous-régionale à leur égard.
Si par le passé, les citoyens de ces trois États percevaient les relations entre l’Institution et leur pays comme favorables, les sanctions contre le Mali, le Burkina Faso et le Niger et leur retrait de la CEDEAO ouvrent un nouveau chapitre dans leurs relations.
Dans une enquête réalisée par le réseau africain Afrobarometer dans 34 pays africains entre 2019 et 2021révèle qu’environ six citoyens sur 10 (57%) ont évalué l’influence économique et politique de leurs principales organisations régionales comme « plutôt positive » ou « très positive ».
A en croire les résultats de l’enquête d’Afrobarometer, les évaluations positives de l’influence de la CEDEAO au Burkina Faso (73%), au Mali (65%) et au Niger (65%) étaient bien supérieures à la moyenne continentale.
Les résultats de l’enquête réalisée en 2022 par Afrobarometer au Mali indiquent que les citoyens ont cité la fermeture des frontières terrestres (50%), le gel des avoirs financiers du pays (23%) ainsi que la suspension de l’aide et des transactions commerciales (14%) comme les sanctions les plus sévères de la CEDEAO/UEMOA contre leur pays.
Les mêmes résultats révèlent que seuls deux Maliens sur 10 (21%) ont déclaré en 2022 que le pays ou ses citoyens ont été les principaux bénéficiaires des sanctions. Beaucoup ont déclaré que les sanctions n’ont profité qu’à certains pays de la sous-région (24%) ou à personne (23%).
Par ailleurs, 44% des Maliens estiment que les sanctions de la CEDEAO contre le Mali conduiraient au renforcement du patriotisme dans le pays, tandis que 21% mentionnent la sortie de la zone franc.
Mamadou Ba