Procès 28 septembre- “Des femmes nous ont dit que certains militaires ont utilisé des baïonnettes… et morceaux de bois »(prof. Namory Keïta)

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Le défilé à la barre des témoins dans le procès des événements du 28 septembre 2009 s’est poursuivi, ce lundi 29 janvier 2024 par devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry.

C’est le professeur Namory Keïta, Médecin émérite et chef service de gynécologie obstétrique à l’hôpital Donka au moment des faits qui est à la barre. Il soutient avoir reçu ce jour des femmes violées parmi lesquelles figuraient des jeunes filles âgées de 17 ans et qu’une d’entre elles avaient perdu sa virginité suivie de grossesse.

« Lorsqu’on examinait les femmes,, il y avait des blessures au niveau de leurs vagins et quelques débris de bois avaient été vus en elles. Quand j’ai appris ce qui se passait au stade, j’ai sorti cinq (5) ambulances pour aller chercher les blessés mais nous n’avons pas eu accès au stade. C’est entretemps que nous avons été informés qu’il y avait des blessés dans les quartiers Landréah et Dixinn. Mais arrivés à Landréah, nous n’avons pas trouvé les blessés, parce que les bérets rouges nous ont menacés de quitter les lieux. Donc, c’est à Dixinn que nous avons pu trouver des blessés grâce à la bonne collaboration des populations. Mais parmi ces blessés, il n’y avait pas de blessés graves. C’est après nous sommes rentrés à l’hôpital. Quelques temps après, il y a un groupe de militaires qui est venu jeter du gaz lacrymogènes dans la cour de l’hôpital. Parmi les victimes que nous avons reçues figuraient des femmes violées. Elles nous ont dit qu’elles ont été déshabillées et que certains militaires ont essayé d’abuser d’elles, d’autres ont utilisé des baïonnettes dans le vagin et des morceaux de bois. Et lorsque les femmes, on les examinait, il y avait des blessures au niveau de leurs vagins et quelques débris de bois avaient été vus en elles selon l’équipe qui était là ».

« Parmi les femmes violées figuraient des jeunes filles âgées de 17 ans dont une avait perdu leur virginité suivie de grossesse »

« Il y avait mêmes des jeunes filles de 17 ans parmi les femmes violées. Il y a une jeune fille qui a perdu sa virginité ce jour. Ce viol a été suivi de grossesse que nous avons reçue 1 mois après les faits, c’est-à-dire en octobre. Nous avons voulu l’aider mais elle n’a plus accepté de revenir à l’hôpital. Je peux vous confirmer qu’il eu de viol et de graves conséquences de viol », dit le médecin.

Elisa Camara
+2246549549573

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