Abdourahamane Sano : « la démagogie, le populisme, le culte de la personnalité et la propagande règnent sans partage… »
A l’occasion du point de presse qu’il a animé ce jeudi, l’ancien coordinateur du FNDC, Abdourahamane Sano n’a pas manqué de dénoncer les anciennes pratiques qui sont, selon lui, encore d’actualité aujourd’hui en Guinée.
A l’en croire, les pratiques comme les répressions judiciaires contre les acteurs politiques et sociaux, les violations des droits de l’homme, les atteintes à la dignité humaine, les traitements inhumains et dégradants sur des personnes sans défense, les violences et les tueries lors des manifestations sont bel et bien d’actualité aujourd’hui.
« Les constantes violations de la charte de la Transition et des lois par le CNRD, opèrent l’efficience et la cohérence du fonctionnement de l’Etat et nous éloignent des exigences d’un État de droit. Ces violations sont illustrées par les restrictions de la liberté de presse et des droits civiques, l’interdiction de manifester, les limitations de l’accès à l’internet, le brouillage des ondes des médias privés, l’instrumentalisation et la personnalisation de la justice, la persécution des magistrats qui défendent l’éthique dans leur profession. En plus, les répressions judiciaires contre les acteurs politiques et sociaux, les violations des droits de I‘homme, les atteintes à la dignité humaine, les traitements inhumains et dégradants sur des personnes sans défense, les violences et les tueries lors des manifestations, sont autant d’actes qui se poursuivent comme par le passé. Or, les régimes qui ont précédé le vôtre avaient déjà fait trop de morts, pour qu’on continue encore de compter des martyrs pour l’effectivité de l’État de droit et de la démocratie dans notre Pays. Cette atmosphère ne laisse aucun doute sur le recul démocratique enregistré en si peu de temps. La démagogie, le populisme, le culte de la personnalité et la propagande règnent, sans partage et comme par le passé, sur tous les canaux publics de communication. Le regain de corruption et d’enrichissement illicite et l’accaparement de l’Etat par un petit groupe d’individus au détriment des intérêts de la nation, ainsi que l’absence d’exemplarité dans la gouvernance économique et financière, font que nos compatriotes ne croient plus à la sincérité des engagements, à établir un État libre de corruption. La CRIEF, dont l’institution était perçue comme salutaire, est devenue un instrument de règlement des comptes avec des personnalités bien ciblées, sans enquêtes préalables rigoureuses », a-t-il dit.
Youl