Dans la matinée de ce vendredi 26 janvier, les travailleurs de ACC construction, une filiale de la société ITRAGEC sarl, située sur le site directionnel de Koloma, ont décidé d’arrêter le travail. Ils se sont tous dirigé derrière la cour.
Jointe au téléphone par notre rédaction, le Porte-parole des travailleurs de ACC, Moussa Kassé a donné les raisons qui les ont poussés à prendre cette décision : « Le motif de notre grève ce matin, c’est pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs. La première chose d’abord, c’est qu’on travaille trop et on reçoit peu d’argent. Imaginez-vous, de 7h30 jusqu’à 18h30, on travaille. Les mêmes personnes malgré les contrats, quand il y a férié et même si c’est national, tu ne peux pas rester à la maison, si tu le fais, tu ne seras pas pointé dans le registre. Le monsieur nous dit que ça c’est un contrat journalier que c’est quand tu viens tu pointes, même si tu es malade ou que tu fasses un accident, tu n’es pas pris en compte. A condition que ta main soit amputée ou que tu tombes et que tu casses ton cou, en un mot c’est quand quelqu’un meurt sur le chantier, ils vont avec un sac de riz ils partent donner dans la famille. Ça c’est la prise en charge ça ? Ils disent si vous voulez travailler c’est ça, si vous ne voulez pas aussi c’est ça. On a parlé sans succès, mais ils nous disent qu’on n’est pas au marché pour discuter, soit on se soumet ou on quitte. Nous on s’est soumis. Maintenant les heures de travail, on a dit ici en Guinée, c’est 48heures de travail par semaine, ça équivaut à 8heures par jour c’est à dire de 7h30 jusqu’à 16h30. Ils font ici entre 65000 et 70000 par jour donc on leur a dit de diminuer les heures, ils disent non que l’Etat a mis la pression sur eux, que c’est uns obligation ».
« Tous les travailleurs sont allés à la grève aujourd’hui parce que le patron a divisé les travailleurs, il dit aux nouveaux de travailler jusqu’à 18h30 et à ceux qui ont des anciens contrats, de travailler jusqu’au 16h30 que comme ça, on va voir ce qui va se passer. Comme c’est une menace, c’est pourquoi on a décidé que tout le monde arrête le travail aujourd’hui, sinon c’était pas prévu pour aujourd’hui. Nous sommes tous à la porte ici et nous sommes prêts à négocier avec lui afin d’améliorer nos conditions de vie », at-il indiqué
Pour terminer, monsieur Kassé a demandé aux autorités guinéennes t’intervenir dans cette affaire. « Les gens disent que c’est le chantier de Doumbouya, derrière Koloma ici ce sont des logements administratifs. Donc l’appel que j’ai à lancer auprès des autorités, il ne faut pas laisser les étrangers venir manipuler les ouvriers guinéens. L’Etat n’a qu’à intervenir et donner la raison à qui de droit. Nous sommes là, nous ne lançons pas de cailloux, nous ne gâtons rien, nous aussi nous sommes des pères de famille(…) », a t-il lancé.
Christine Finda Kamano
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