La sous-préfecture de Foumbadou, localité située à environ 45 kilomètres de la préfecture de Lola, a été le théâtre des violences entre les éleveurs et cultivateurs le week-end dernier.
Lors de ces violences, les maisons et des biens appartenant aux éleveurs ont été incendiés par un groupe de cultivateurs. À l’origine, tout serait parti, selon le porte-parole des sages, Mamady Keita, entre deux personnes dont un éleveur et un cultivateur.
« Permettez-moi tout d’abord de vous souhaiter la bienvenue chez nous à Foumbadou. Nous avons vécu pendant plusieurs années. Même il y a eu des mariages entre nous. Mais pour cette affaire, ce sont les bœufs d’un éleveur qui ont fait des dégâts dans le champ d’un cultivateur. Le premier dégât a été dédommagé. Et ensuite les mêmes boeufs ont fait des dégâts dans le même champ. Ils ont décidé de résoudre à l’amiable. Il y a ensuite un troisième cas où les mêmes animaux ont fait encore des dégâts. C’est ainsi que le cultivateur a décidé de porter plainte au niveau du comité de gestion des crises. C’est au total 4 sacs qui devraient être payés. Mais malheureusement, l’éleveur a laissé cette affaire sur la table et est parti en Côte d’Ivoire. Il a fait assez de temps là-bas. Ce n’est que le vendredi, que le cultivateur a aperçu l’éleveur en ville. Très donc irrité par les pertes, il es parti récupérer la clef de sa moto. Pour lui dire que si tu ne paies pas, tu n’auras pas ta clé. Voilà comment l’affaire a commencé, » a expliqué le porte-parole des sages.
Mais de leur côté, les éleveurs pensent que cette attaque aurait été planifiée par certaines autorités de Foumbadou.
« Il y a de cela plusieurs semaines que des réunions se tiennent ici par certaines autorités. Cela fait longtemps déjà. Et l’objet c’était ça. C’est ce qui est arrivé. Voilà aujourd’hui les pertes. C’est ce que ces personnes planifiaient. Vous-mêmes vous avez constaté. Ils ont tout saccagé, incendié. Aujourd’hui nous ne sommes plus en sécurité. Malgré tout, restons derrière les autorités qui sont sur pied depuis les premiers jours, » a expliqué Mamady Bamba, chargé des conflits du bureau régional des éleveurs.
Après avoir écouté les deux parties, le directeur de cabinet a tenté de faire une médiation. Mais vraisemblablement, les populations en ont gros sur le cœur. Elles exigent le départ immédiat des éleveurs et leurs animaux de leur localité.
Le directeur de cabinet du Gouvernorat, en compagnie de Tidiane Soumah, a réussi tout de même à faire baisser la tension.
Concernant le mot d’ordre des populations qu’est le départ des éleveurs et de leurs troupeaux, l’administrateur a promis aux populations de faire remonter cette exigence à sa hiérarchie.
Répondant aux cris du coeur des éleveurs, l’administrateur promet également de faire des efforts dans ce sens. Il a par ailleurs annoncé la mise en place d’un comité de gestion afin de trouver une issue favorable à ce conflit.
Amara Souza Soumaoro, de retour de Foumbadou
621-94-17-77
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