Longue journée pour la presse guinéenne. Réunis dans leur maison commune à la Minière pour couvrir la déclaration du SPPG contre le brouillage des ondes et la restriction des réseaux sociaux, plusieurs journalistes ont été arrêtés, jeudi, par les forces de l’ordre.
Au nombre de 9, ces jeunes de la plume et du micro voulaient rejoindre la Maison de la Presse ou quitter les lieux quand ils ont été mis aux arrêts. Ils ont finalement été pris, embarqués et sont actuellement en audition à la gendarmerie.
A présent, 29 journalistes dont 3 filles sont encore à l’intérieur de la Maison de la presse.
«Nous sommes là depuis le matin à 10h. La porte de la Maison de la Presse est fermée, les forces de l’ordre nous traquent dehors. Un pickup y est stationné. Quiconque sort, on t’embarque. Parfois, ils obligent nos camarades à toquer à la porte pour qu’on ouvre afin qu’ils nous arrêtent tous. Nous refusons. Nous avons des reportages à faire. Aucune issue. Nous avons aussi faim et sommes inquiets. Parmi nous, il y a des gens qui ont des contraintes. Nous avons peur. Bientôt la nuit, nous vivons en ce moment une véritable séquestration. Que les agents quittent notre maison commune, nous ne sommes pas des criminels », a fulminé un journaliste.
Hier à la télévision nationale, le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation Mory Condé avait menacé de sévir contre toute manifestation de rue.
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