Bénédiction des couples homosexuels : les Évêques africains rejettent l’idée

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La décision controversée du plus grand Chef de l’Église catholique, relative à la bénédiction des couples de mêmes sexes en dehors des rituels liturgiques passe mal en Afrique.
Le 18 décembre dernier, le dicastère pour la doctrine de la foi, a publié un document de huit pages en plusieurs langues, donnant voie libre à la bénédiction, par des prêtres, de couples « irréguliers » aux yeux de l’Église. En Afrique, ladite décision suscite assez de débats dans les cercles chrétiens, même si l’Afrique du Sud fait exception à cette règle. Cependant, des pays comme le Soudan, la Somalie ou encore la Mauritanie, les relations homosexuelles sont passibles de la peine de mort. D’où l’opposition farouche des prêtres Africains, réunis autour de la Conférence Épiscopale d’Afrique et de Madagascar (SCEAM).
Dans un document de cinq (5) pages signé de l’Archevêque Métropolitaine de Kinshasa, Mtg Fridolin Cardinal Ambongo, les hommes de Dieu ont d’abord rappelé que la déclaration du Pape François a provoqué une onde de choc, en semant confusions et troubles dans les esprits de nombreux fidèles laïcs, des personnes consacrées et même des pasteurs et a suscité de vives réactions. Cette rencontre selon les concernés, a permis de mettre en lumière une compréhension et une approche communes sur le sujet.
« Une doctrine inchangée sur le mariage et sur la sexualité »!  
À l’issue de cette rencontre, ces Archevêques ont dans leurs différents messages, réaffirmé leur indéfectible attachement au Successeur de Pierre, leur communion avec lui et leur fidélité à l’Évangile.
« Les Conférences Épiscopales Africaines, reconnaissent collectivement que la doctrine de l’Église sur le mariage et la famille reste inchangée. Elles ont toutes relevé les passages où Fiducia supplicans a réaffirmé cette position traditionnelle de l’Église et a exclu explicitement la reconnaissance du mariage homosexuel. Cette position, enracinée dans les Saintes Écritures, a été enseignée sans discontinuité par le Magistère universel de l’Église. Par conséquent, les rites et prières qui pourraient brouiller la définition du mariage comme union exclusive, stable et indissoluble entre un homme et une femme, ouverte à la procréation sont considérés comme inacceptables (…)», lit-on dans ce document de plusieurs pages élaboré à Accra la capitale Ghanéenne.
Soin et orientation pastoraux! 
Dans leur déclaration, ces responsables religieux ont tenu à clarifier que l’Église en Afrique, en tant que Famille de Dieu, s’engage à poursuivre l’assistance pastorale à tous ses membres. Et donc, le clergé est encouragé à offrir un soin pastoral accueillant et soutenant, particulièrement aux couples en situations irrégulières.
« Les Conférences Épiscopales africaines soulignent que les personnes à tendance homosexuelle doivent être traitées avec respect et dignité, tout en leur rappelant que les unions de personnes de même sexe sont contraires à la volonté de Dieu et ne peuvent donc pas recevoir la bénédiction de l’Église», ont-ils ravoursis, soutenant que cette décision découle de la préoccupation concernant la confusion potentielle et le scandale au sein de la communauté de l’Église.
Pour étayer cette position, une grande majorité des interventions des Évêques africains se sont appuyés sur la Parole de Dieu. Ils citent les passages qui condamnent l’homosexualité, notamment Lv 18, 22-23 où l’homosexualité est explicitement prohibée et considérée comme une abomination. Ce texte législatif ont-ils rappelé, témoigne de ces pratiques dans l’environnement d’Israël, comme d’autres pratiques que Dieu interdit, tel que l’infanticide (cf. le sacrifice d’Isaac).
Dans un ton osé, ces Évêques africains ont insisté sur l’appel à la conversion de tous, rappelant tout de même que Jésus Christ n’est pas venu appeler les justes, mais les pécheurs » (Mt 9, 3).
« Cela ne fait aucun doute. Il tend aussi la main au pécheur pour qu’il se lève, pour qu’il se convertisse (cf. Mc 1, 5). Après avoir témoigné de tant de tendresse pour la femme adultère, il lui dit: «  va désormais, ne pèche plus » (Jn 8, 11). Comme sel de la terre et lumière du monde (cf. Mt 5, 13-14), la mission miséricordieuse de l’Église est d’aller à contre-courant de l’esprit du monde (cf. Rm 12, 2) et de lui proposer le meilleur, même s’il est exigeant».
Rattachés aux valeurs et principes qui fondent l’Église catholique, ces hommes de Dieu, au nom de la Conférence Épiscopale d’Afrique et de Madagascar (SCEAM), ont appelé les communautés chrétiennes à ne pas se laisser ébranler face à cette décision. Ils ont pour finir, demandé la Sainteté du Pape François, farouchement opposé à toute forme de colonisation culturelle en Afrique, de bénir de tout cœur les peuples africains et les encourager à demeurer fidèles, comme toujours, à la défense des valeurs chrétiennes.
Sâa Robert Koundouno

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