Les travaux d’extension de l’huilerie avancent à grand pas sous le leadership de la nouvelle équipe dirigeante. Après sa nomination à la tête de la SOGUIPAH SA, Maître Fodé Mourana Soumah a hérité d’un patrimoine très lourd avec beaucoup de défis à relever sur toute la chaîne de valeur.
Dans un premier temps, il a fait de son cheval de bataille l’instauration de la quiétude sociale au sein de l’entreprise ainsi que la restauration de la confiance entre la direction générale de la SOGUIPAH SA et l’ensemble de ses partenaires stratégiques en respectant ses engagements vis à vis de ceux-ci.
La direction générale de la SOGUIPAH SA, dans sa dynamique d’atteindre ses objectifs, a mis au centre de ses priorités l’entretien des plantations industrielles qui étaient dans un état peu reluisant puis appliquer des fertilisants obtenus grâce à la politique de refondation verte prônée par le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage. Ces techniques ont ainsi favorisé l’augmentation nette des matières premières (coagulums et régîmes) de façon considérable. D’où la rénovation et l’extension de l’huilerie.
« À notre arrivée en juin 2022, nous avons engagé un diagnostic, un état des lieux qui nous a permis de découvrir les difficultés que la société traversait. Et nous avons fait aussi un diagnostic au niveau des plantations. Nous avons trouvé que les plantations étaient dans un état très piteux. Il était question qu’on engage l’entretien des plantations, nous avons donc entretenu toutes les plantations à travers le rabattage et nous avons aussi procédé à la fertilisation des plantations. Au-delà des plantations, nous avons aussi des industries, des usines notamment l’huilerie et l’UTC . Il s’est avéré que ces deux unités étaient en manque de pièces de rechange et d’entretien. Nous avons donc engagé une campagne dans ce sens. Nous avons acquis des pièces de rechange de ces unités.
Elles ont été toutes entretenues. Mais au-delà des entretiens, il s’est avéré qu’il fallait carrément une nouvelle dynamique qui était celle de faire une rénovation complète de l’huilerie. Pour ce faire, nous avons fait un diagnostic de tous les organes importants de l’huilerie. Et ce diagnostic à travers le technicien à l’interne a révélé que l’huilerie avait besoin que certaines de ses pièces soient changées. Nous avons engagé cela. Nous avons ainsi engagé la rénovation du palan, du décanteur ainsi de suite. C’est pourquoi vous avez compris aujourd’hui que nous sommes en train de faire un grand travail au niveau de l’huilerie pour avoir une huilerie qui répond à nos besoins et aspirations.
Donc au niveau de l’UTC, nous avons engagé aussi une campagne. Aujourd’hui vous avez constaté que nous sommes en train de construire une nouvelle unité industrielle. Les travaux sont déjà lancés », a expliqué Me Fodé Mourana Soumah.
Cet ambitieux travail va forcément impulser une nouvelle dynamique à la SOGUIPAH, selon le Directeur Général qui salue par ailleurs l’implication du président Mamadi Doumbouya, du Ministre de l’Agriculture et l’ensemble du gouvernement dirigé par Dr Bernard Goumou.
« On peut s’attendre à une SOGUIPAH SA qui se réveille, Une SOGUIPAH qui avance, une SOGUIPAH qui se normalise. Une société qui avance sous le leadership de Monsieur le président de la république, Chef de l’État, le Colonel Mamadi Doumbouya qui nous accompagne et qui nous appuie et sans oublier l’artisan de la refondation verte, Monsieur le Ministre, Mamoudou Nagnalen Barry qui est là à notre écoute qui est là avec nous dans toutes nos prises de décisions pour nos actions et qui nous accompagne » a mentionné le DG.
Sur le terrain où nous nous sommes rendus, les pépinières des plants sont visibles. Ces pépinières vont remplacer progressivement les plantations vieillissantes, indique Abdoulaye Barry, directeur des plantations Industrielles à la SOGUIPAH.
« Vous savez que la SOGUIPAH est une société agro-industrielle. Elle a été créée il y a de cela 30 ans. Au bout de 30 ans, plusieurs plantations ont vieilli. Elles ne répondent plus aux normes agricoles. Elles ne produisent plus ce que nous attendons d’elles. Donc il faut renouveler les plantations afin d’être dans la dynamique de produire suffisamment et d’être compétitif sur le marché. Ces pépinières aujourd’hui répondent aux besoins de la direction générale qui veut élargir la capacité de production de la SOGUIPAH, tout en maintenant une dynamique d’emploi sans pour autant remettre beaucoup de personnes au chômage. Pour ça, il a donc créé des pépinières. Aujourd’hui vous êtes dans une pépinière qui envisage de planter 250 hectares. Il faut dire que la première plantation de palmiers, elle a vieilli. Elle fait 622 hectares qu’il faut remplacer obligatoirement. Donc on a une politique de remplacement de 500 à 250 hectares par an. De l’autre côté, vous avez de l’hévéa. Ces hévéas ont aussi 30 à 25 ans. Ils ne produisent plus aussi comme par le passé. Donc il faut les remplacer.
Nous avons en prévision une pépinière de 600 hectares. Ce sont donc 600 hectares qui seront remplacés. Ces replacements demandent des moyens. Il faut des machines. Il faut les remplacer, il faut creuser, il faut entretenir l’hévéa dans 6 ans avant qu’il entre en production. Le palmier il faut l’entretenir 3 ans la quatrième année, il commence à produire. Donc nous avons anticipé en créant des pépinières. Parce que si nous attendons, 5 ans plus tard, nous aurons une courbe de baisse de la production de 50 pour cent. Nous sommes obligés de compresser 50 pour cent de notre effectif. Parce que c’est une société il faut faire des bénéfices. Donc nous sommes dans la dynamique de réduire le temps qu’il faut que nous entrons en production. C’est pourquoi la direction générale a décidé de créer une unité de 6 tonnes par heure de caoutchouc. C’est énorme. La nouvelle équipe, il faut dire qu’elle fait un énorme travail. Quand elle est arrivée, les gens devaient 4 à 8 mois aux planteurs. Mais aujourd’hui, ils sont en train de mettre en place ce paiement. Ce qui est salutaire, » a fait savoir Abdoulaye Barry.
C’est dans cette optique que les travaux de rénovation de l’usine de l’huilerie ont été lancés et évoluent avec satisfaction.
Monsieur Diallo Oury Bintou est le chef de l’usine en même temps directeur: « en fait l’usine a été démarré en 1996. Parce qu’on était dans une mini huilerie de 10 tonnes par heure installées dans les conteneurs. Mais c’est la première fois que les extensions comme ça se font avec l’arrivée de la nouvelle équipe dirigeante de la direction générale. En 1996, on a installé cette usine avec une capacité de 10 tonnes par heure. Mais il y a eu détérioration. Depuis 5 ans, nous produisons à un rendement très faible. C’est pourquoi la rénovation de ces décanteurs, tricanteurs, les cheminées parce que les pertes étaient énormes. Il y avait des fuites liées au vieillissement des équipements vitaux. Au jour d’aujourd’hui, si nous prenons les 3 dernières années, on ne pouvait pas faire 5 mille tonnes par an. Mais après cette rénovation, on peut faire jusqu’à 8 à 10 mille tonnes d’huile par an, selon nos calculs. Maintenant on va récupérer toutes les pertes qui partaient dans les caniveaux. Le tricanteur qui a été remplacé nous permet de faire la séparation en trois phases. Quelle qu’en soit la capacité d’une usine, elle ne peut extraire que 96 pour cent de l’huile le palmier étant riche en huile de palme. C’est pas seulement le régime qu’on extrait ici. Tout le régime est important. On a démarré par 10 tonnes horaires, après rénovation, on aura 13 à 14 tonnes horaires. Alors c’est le lieu pour moi de remercier la direction générale, car depuis 27 ans c’est la première fois qu’une telle rénovation s’effectue à l’huilerie de la SOGUIPAH.
Il faut noter que les travaux de construction d’une nouvelle usine de traitement du caoutchouc (UTC) lancée par la nouvelle équipe se poursuit. Cette usine va permettre à la SOGUIPAH SA de faire face désormais à l’abondance des matières premières. La première usine qui a été construite en 1999, qui produit deux tonnes par heure avec 17 millions de tonnes par an n’a pas la capacité d’absorber les coagulums. La société était donc obligée de vendre l’excédent de sa production. Mais avec la construction de la nouvelle usine qui doit produire 6 tonnes par heure, cela va permettre à la société d’absorber toutes ces matières premières.
Amara Souza Soumaoro, de retour de Diecké pour Mediaguinée
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