Procès du 28 septembre 2009 : le général Ibrahima Baldé à la barre

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Hier mercredi 6 décembre 2023, Ibrahima Baldé,  l’ancien Haut-Commandant de la gendarmerie et Directeur de la justice militaire était devant le tribunal criminel de Dixinn, délocalisé à la Cour d’appel de Conakry. En qualité de témoin, pour commencer, le général Baldé a expliqué le motif qui l’a conduit sur les lieux avant de donner les détails sur le plan d’opération qui consistait à placer des dispositifs sécuritaires dans tous les carrefours des 5 communes de la capitale.

Par ailleurs, dans sa déposition, l’officier a rappelé ne pas savoir quelque chose sur la disparition de corps.

« L’affaire de corps, je n’en sais rien. Je n’ai pas vu de corps. Même si beaucoup pensent le contraire. Je ne peux pas m’aventurer sur ce terrain. Si le cordon avait été mis en place dès le début, on allait être situé. Mais les gens se sont précipités pour transporter les corps », a-t-il dit.

Par ailleurs, l’officier est revenu sur la manière dont il a été informé de l’arrivée des leaders politiques et le rôle qu’il a joué pour qu’ils bénéficient des premiers soins.

« Le 28 septembre à 5heure du matin, tout le  monde était sur pied, et moi il fallait que je sorte avec une équipe pour voir si réellement les positions sont respectées. Et je suis rendu compte que tout le monde était à sa position, c’est quand j’ai quitté on a commencé à m’appeler pour dire que ça ne va pas. Arrivé au niveau de l’escadron de Hamdallaye, j’ai trouvé un déferlement de l’axe Cosa-Bambeto-Hamdallaye. Au rond-point, un autre déferlement de l’axe Kondébouyi-Hamdallaye et un autre déferlement de l’axe Taouyah-Hamdallaye. Sur le champ j’ai commencé à changer d’avis par rapport au plan d’opération, parce que déjà le regroupement que j’ai trouvé à Hamdallaye ne pouvait pas protéger les enfants, parce qu’ils n’avaient même pas de bouclier ni de casque et on ne parle même pas de gaz lacrymogènes. La protection d’abord du personnel. C’est là-bas moi-même j’ai ordonné de débloquer parce que le reste du monde qui est en train d’arriver, s’il vous trouve ici vous n’êtes que 60 ou 65 agents, vous ne pouvez rien contre eux, et si vous jetez même une pierre ici, ça va très mal se passer», a-t-il  exprimé. Et de poursuivre en ces termes : « Pendant que j’étais en train de discuter au centre des opérations, il y a l’officier des opérations qui monte pour me dire monsieur le chef d’État-major venez vite. On a envoyé des gens qui sont blessés. J’ai dit c’est qui ? Il a dit j’ai reconnu Jean Marie Doré. Je lui ai dit s’il est seul. Il dit que non. Qu’il y en a d’autres. Je viens les trouver, Sidya, Jean Marie, Mouctar Diallo et Lounceny Fall. Jean Marie que je connaissais un peu en tant que doyen a dit Sidya mon frère tu peux rire maintenant, on est sauvé. J’ai dit mais vous venez d’où ? Il me dit qu’ils étaient au stade (…) On avait une infirmerie vers le PM2, on les a envoyés pour les soigner. En fin de soins, le médecin a dit à l’officier que j’avais désigné que si on ne les enlève pas ici, ce n’est pas bon. J’avais reçu des informations qu’il y a des groupes qui arrivent pour les enlever de la gendarmerie et que même moi, ils voulaient m’agresser. Donc il fallait les transporter à la Primature où ils sont restés jusqu’à tard », a-t-il déposé à la barre le mercredi 06 décembre 2023.

Mayi Cissé

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