Education : la deuxième cohorte de formation de 3.215 enseignants du CP lancée, à Conakry

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La République de Guinée compte à date 8.215 enseignants au niveau public. De ce nombre, 3.600 ont été proclamés l’année dernière, devant être formés en lecture, en calcul, en écriture et à la pratique professionnelle.

Pour l’année 2023, ce sont 3.215 enseignants sur toute l’étendue du territoire national qui doivent bénéficier de ladite formation. Durant 10 jours, ces notions leur seront explicitées afin d’avoir des compétences requises qui puissent permettre de redorer le blason de l’école guinéenne, notamment le CP.

Ce vendredi, 1er décembre 2023, les cadres du département dirigé par le ministre Guillaume Hawing, ont procédé au lancement officiel de cette formation à l’école publique Sylvanus  OLYMPIO, située au quartier Cité de l’Air, dans la Commune de Matoto.

Cette initiative du département en charge de l’Enseignement Pré-universitaire est partie d’un constat à la suite d’un diagnostic posé par ledit département. C’est en ce sens selon le conseiller du ministre Guillaume Hawing et chargé des questions pédagogiques, que la formation des formateurs a été une préoccupation majeure du ministre et du Président de la République, afin de qualifier beaucoup plus le système éducatif guinéen.

« Comme vous le savez, cette qualification passe forcément par la formation des formateurs, ce que nous sommes en train de faire depuis la prise de fonction officielle du ministre. Et je pense que cela a donné un impact sur les résultats scolaires. Les instructions de Monsieur le ministre par rapport à cette formation, ont tenu compte du Cadre d’Orientation du Curucula (COC) qui, aujourd’hui passe par la révision des programmes, pour qu’on tienne compte dans les modules de formation et le toilettage qui ont été effectués jusque-là. Et nous nous réjouissons d’ailleurs de ces formations, parce qu’aujourd’hui quand vous rentrez dans les salles d’inspection, vous comprenez qu’il y a une amélioration au niveau de l’enseignement », a confié M. Sy Savané Souleymane.

Le Directeur général du service national de la formation continue du personnel enseignant, a quant à lui, indique que le CP est le soubassement de l’apprentissage. C’est pourquoi dira M. Fassou Balla Condé, la classe qui forge et qui fait le fondement de l’apprentissage est et demeure le niveau primaire.

« Nous avons choisi ce niveau parce que nous avons compris que notre école est en train de pêcher à partir du CP. Aussi longtemps qu’on ne va pas gérer les classes de CP, les enfants vont arriver jusqu’en 10è année sans savoir lire et écrire ni calculer. On en a vu dans les salles d’examen. Alors le ministre a jugé utile d’agir à ce niveau pour les enfants qui sortent de nos mains et qui partent déjà en 3ème année soient capables de lire. Nous sommes en train de former dans ce sens depuis l’année passée. Parce que nous avions constaté que certains enseignants sont partis dans ces classes dans le but de se reposer. Or, c’est la classe pédagogique et c’est là on doit forger le caractère de l’enfant, le modeler, pour qu’il soit un homme responsable. Parce que c’est là où on doit lui montrer que l’école est un centre d’éducation. C’est le centre de sociabilité où on doit lui donner le caractère d’un bon travailleur. Mais si l’enfant loupe cette base très tôt, il va comprendre que la paresse c’est un mode de vie. Voilà pourquoi nous insistons sur les classes de CP dans nos formations, si nous voulons bâtir un système éducatif très solide à l’avenir. Pour que tu sois un bon étudiant, un lycien, un bon élève du collège, il faut sortir de l’école primaire vraiment très à l’aise dans la lecture, le calcul et ce n’est que le CP qui donne ça », a-t-il fait savoir.

Le premier responsable de l’éducation de Matoto a quant à lui, rappelé que la formation des enseignants était très négligée avant l’arrivée des nouvelles autorités. Mais selon le Directeur Communal de l’Éducation de ladite commune, depuis l’année dernière, un nombre important d’enseignants ont été formés.

« Ladite  formation a impacté de façon très positive sur les résultats des examens. Ceci dit, un enseignant mal formé est un assassin. Un enseignant pour qu’il donne très bien le cours, il faut qu’il soit très bien formé. Alors, c’est le combat du département à travers le ministre Guillaume Hawing, parce qu’un pays ne peut pas se développer sans son système éducatif. C’est pour dire que ces 10 jours de formation seront enseignés », a mentionné M. Sékou Kaba.

« C’est une très bonne chose de se former. Car, l’enseignant ou l’enseignante, pour qu’il ou qu’elle donne un peu, il faudrait qu’il ou qu’elle apprenne beaucoup. Il faut beaucoup apprendre pour pouvoir donner un peu. L’enseignant cesse d’entrer en classe lorsqu’il n’est pas formé. Nous serons formés en lecture, calcul, l’écriture et la pratique professionnelle. Déjà nous apprécions ce début qui est très bon. Nous souhaitons donc que ces genre d’initiative se multiplient à chaque trimestre, parce que l’enseignant c’est la formation», a signifié l’enseignante Mariame Diallo, bénéficiaire de ladite formation.

Sâa Robert Koundouno

 

 

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