Silence de Doumbouya face au chronogramme de la transition : la MAOG hausse le ton et recommande

Dans leur mission de veille, de proposition des valeurs démocratiques et la défense des sans-voix, les membres réunis autour la Maison des Associations et ONG de Guinée (MAOG), ont, dans une déclaration rendue publique de mardi, 14 novembre 2023 dénoncé les failles de la transition en cours il y a plus de deux (2) ans.
Dans sa communication, le coordinateur de ladite plateforme a laissé entendre que cette transition fondée sur cinq (05) piliers principaux dont la refondation de l’Etat, la rectification institutionnelle, le rassemblement, le redressement et le repositionnement présente de nos jours un bilan mitigé, caractérisé notamment par le silence du colonel Mamadi Doumbouya qui n’en fait plus mention depuis son passage à la tribune des Nations unies et à l’occasion de l’An 65 de l’indépendance de notre pays.

« Nous avions estimé que le CNRD pourrait, à la fois, améliorer significativement les conditions de vie de nos compatriotes, la situation socioéconomique du pays et dans l’espoir que les dispositions allaient être prises pour le retour rapide à l’ordre constitutionnel dans l’intérêt supérieur de la nation.

C’est dans cette optique que la MAOG, dans son rôle traditionnel, de veille, d’alerte, de proposition et soucieuse de l’avenir de la Guinée, s’interroge sur la direction réelle de cette transition et fait les constats suivants:

La lenteur et la faible communication sur le retour à l’ordre constitutionnel. Pour illustration, le Président de la Transition, le Colonel Mamadi DOUMBOUYA n’en a fait aucune mention lors de son passage à la tribune des Nations unies et à l’occasion de son discours de l’An 65 de l’accession de la Guinée à l’indépendance (…)», a fait savoir le coordinateur Mohammed Bayo, dans une déclaration lue devant ses pairs.

Le 04 novembre, notre pays la Guinée a connu des mouvements suite à l’attaque de la maison centrale de Conakry, où quelques détenus et non des moindres ont été sortis. Bien que trois ont été ramenés, mais ces acteurs sociaux n’ont pas passé inaperçu cette actualité qui reste dominée par la fuite du colonel Claude Pivi, les actes de torture, inhumains, dégradants et de vandalisme lors de la réplique des forces de défense et de sécurité contre les assaillants (…). C’est pourquoi ils n’ont pas tardé à faire quelques recommandations à l’endroit des nouvelles autorités.

« La MAOG soucieuse de la préservation de la quiétude sociale, de l’amélioration des conditions de vie des Guinéens et consciente de quelques efforts du gouvernement de la transition notamment les assises nationales, l’ouverture du cadre de dialogue inclusif interguinéen, le procès du massacre du 28 Septembre 2009, la réalisation de quelques infrastructures, recommande ce qui suit: reprendre les patrouilles mixtes dans les grandes villes afin de protéger les citoyens et leurs biens;

créer des conditions favorables à l’amélioration des conditions de vie des Guinéens notamment des femmes; organiser le concours à la fonction publique dans le respect de la compétence, de la transparence et surtout proclamer les résultats dans les plus brefs délais pour qualifier davantage l’administration guinéenne», ont déclaré ces acteurs sociaux.