Événement du 04 novembre – Claude Pivi, les inquiétudes d’un évadé mis à prix [Djigui Camara]
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Depuis le 04 novembre 2023, date d’un autre événement violent, meurtrier, et spectaculaire en Guinée, l’état Guinéen a mis en branle sa puissance aux trousses de l’ancien ministre de la sécurité présidentielle, Claude Pivi dont la tête est mis à prix. Plus de 2 semaines sans nouvelles et sans traces de « l’evadé d’Alcatraz » Guinéen, les inquiétudes gagnent les Guinéens.
Pivi Claude, plus connu sous le sobriquet de Coplan, s’est évadé tôt le matin du 4 novembre dans des circonstances rocambolesques qui ont mis en lumière de graves lacunes au sein de la chaîne de commandement de notre armée, pourtant bien équipée, notamment son unité d’élite, les Forces Spéciales.
Cette évasion spectaculaire, digne des plus grands acteurs de films westerns, aurait été planifiée et exécutée par le fils Pivi, le super-héros « El Bravo » dans ce scénario époustouflant. Ce fils, malgré les dangers encourus, n’était autre qu’un sergent radié plusieurs fois de l’armée Guinéenne.
À la tête d’une expédition suicidaire, ce commando d’une nouvelle génération a pris d’assaut la prison centrale de Coronthie tôt le matin du 4 novembre. Maîtrisant rapidement la garde, les éléments dont on ignore le nombre ont pris possession des armes et du véhicule stationné devant le portail.
Cette bande d’audacieux s’est introduite calmement dans les locaux de la prison, extrayant avec la même tranquillité quelques prisonniers célèbres tels que les sieurs Dadis, Claude Pivi alias Grand Ko, le sinistre Tieboro et Blaise Gomou.
Ces prisonniers furent emmenés sans précipitation dans les véhicules récupérés plus tôt, appartenant à la garde pénitentiaire mixte. Cette expédition, menée avec un calme olympien, a paradé devant la maison centrale comme un trophée de guerre avant de prendre la direction de la haute banlieue sans rencontrer de résistance malgré des échanges de tirs.
En chemin, Tieboro se serait échappé en prétextant un besoin naturel, contactant son avocat pour signaler sa position. Les motivations de ce revirement chez cet individu malicieux sont prévisibles pour ceux qui le connaissent.
Plus tard, deux autres fugitifs, dont le président Dadis, ont été rapidement localisés, récupérés et ramenés à la maison de détention de Coronthie.
Cependant, le sort du dernier évadé, Coplan, et de son fils demeure inconnu. Ce silence, tant du côté des autorités que de la famille, suscite des inquiétudes légitimes.
Cette évasion est condamnable à tous égards, et rien ne peut justifier la fuite de présumés coupables en plein procès concernant les tragiques événements de septembre 2009. Les conditions de détention, loin d’être mauvaises, posent des questions sur les motivations profondes de cette évasion : s’agit-il d’un aveu de culpabilité ou de désespoir anticipant leur condamnation ?
Quoi qu’il en soit, cette opération scandaleuse offre une opportunité pour la poursuite du procès, à condition que tous les fugitifs soient récupérés. Elle souligne également les graves failles dans le fonctionnement de notre armée, ce qui est alarmant dans un contexte où la menace djihadiste plane.
Il est impératif de revoir totalement le dispositif sécuritaire à Coronthie et à l’échelle nationale à la lumière de cet événement. Au-delà, le peuple attend des informations claires, car le silence entourant le sort de ces fugitifs est préoccupant pour la sécurité nationale.
Il est crucial de communiquer régulièrement sur toute arrestation d’individus afin de rétablir la crédibilité de l’armée, rassurant ainsi la population sur sa capacité à assurer sa défense en toutes circonstances.
Que Dieu bénisse et protège la Guinée. Amen
L’Ambassadeur Djigui Camara