Conakry : des vendeurs de bois dénoncent les tracasseries routières

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La coupe, le transport et la transformation du bois sont de nos jours une activité très coûteuse pour les travailleurs de la filière de bois, du moins pour ceux de Matam.

Pour les femmes vendeuses de bois de cette commune, ce secteur fait face à des tracasseries routières en plus du coût élevé de la taxe qui rend le bois très coûteux dans la capitale Conakry.

A bout de souffle, les vendeuses de Matam lancent un SOS par la voix de leur présidente, M’balia Conté.

« Nous souffrons assez dans cette vente du bois. Les taxes et les forces de l’ordre nous handicapent. Alors que c’est dans cette entreprise que nous subvenons aux besoins de nos enfants. Nous ne connaissons rien d’autres comme activité. Ça fait plus de 30 ans que moi je suis dans ce commerce. Quand on achète le bois en Forêt, tu payes la taxe normale pour le transport du bois, les agents des forces de l’ordre vont encore vous suivre et tout le long de la route, vous allez payer à chaque barrage routier. À la fin, vous paierez au moins jusqu’à 5 millions de francs guinéens. Nous nous sommes assez plaints aux autorités par rapport à cette situation. En plus de cela, il y a assez de dépenses. Quand le bois arrive ici, tu le mets dans le lot, ils nous le vendent à 1 million 100 mille à 1 million 200 mille. L’autre jour par exemple, j’en ai acheté à 1 million 150 mille. Est-ce que dans de telles situations, votre commerce ira de l’avant ?», s’interroge-t-elle.

Ces dames dans leur cri du cœur demandent une assistance étatique, de laquelle elles disent être exclus à l’image des autres secteurs du pays.

« Les autorités avaient baissé la taxe à 8 millions, sinon avant elle était à 10 millions. Mais nous souhaitons qu’elles diminuent encore ces 8 millions. Puisqu’avec les tracasseries sur la route, tu pourras payer jusqu’à 15 millions. Au-delà de ça, il faut que les autorités nous aident avec des subventions. Ils subventionnent les vendeuses de piment ; même chose pour les vendeuses de poissons ainsi que pour les vendeuses d’oignon et les marchandes du marché Avaria. Mais pourquoi pas nous ? Alors que nous sommes aussi en Guinée ici », a laissé entendre, cette dame, exerçant dans le domaine depuis près de 30 ans.

Rencontré à cet effet, le secrétaire administratif de la filière bois de Matam à fait part de la rareté des achats cette année.

« Cette année, nous n’avons pas eu la rareté du bois, mais on n’a pas eu la vente ni de commandes au niveau du gouvernement.

Parce que dans les années précédentes, les ménages et les artisans de Guinée gagnaient des commandes pour la convection des tables bancs.

Mais cette année, il n’y a pas eu d’offres. C’est pourquoi les stocks sont là.

L’année dernière, on n’a pas pu écouler totalement. Donc nous sommes confrontés à cette difficulté là.Si nous produisons le matériel, nous n’avons pas eu les consommateurs, et que le stock reste avec nous, nous sommes confrontés à ces difficultés financières.

Parce que tant que les stocks ne sont pas évacués, ne sont pas vendus, nous aurons des difficultés pour produire.

Les marchandises qui viennent prendre ou acheter avec nous, tant qu’elles n’ont pas eu de preneurs, nous aurons toujours des difficultés pour acheter à nouveau », a souligné Mamadou Fodé Camara à ce sujet.

Pour mettre fin à ces difficultés liées à la filière du bois, ce responsable communal projette des actions avec les autorités compétentes.

« Nous les membres, les acteurs de la filière bois, nous payons toutes les taxes et les redevances de l’Etat.

Si nous parlons de tracasseries de route, c’est la réalité. Mais le Bureau national est en train de se mobiliser et de mener les démarches pour mettre fin à cette tracasserie routière, parce que les camions qui chargent le bois, avec toutes les taxes, avec la bordure de route et les permis de coupe, donc ils sont dans la légalité, ils sont en règle.

Donc s’ils viennent, en cours de route, on trouve qu’il y a des barrages conventionnels, ils payent 300 000 à chaque barrage.

Je sais que le Bureau national est en train de mener des démarches pour que cette tracasserie routière cesse », a-t-il ajouté.

Mayi Cissé

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