5ème édition des victoires de la musique guinéenne : plusieurs nouveautés annoncées avec une trentaine de trophées

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Connue pour sa richesse culturelle notamment la musique, la Guinée se prépare à accueillir la 5éme édition des victoires de la musique guinéenne. En prélude de ce rendez-vous culturel, sera organisé le tout premier salon premier de la musique guinéenne. C’est une initiative de ELITE COM, en collaboration avec l’Association Cultures Ensemble, le ministère de la culture mais aussi l’agence guinéenne du spectacle. Il se tiendra du 12 au 15 décembre prochain à Conakry et connaîtra la participation des acteurs culturels d’Afrique et ceux du monde. Définir la vraie identité culturelle de la culture guinéenne, tenter de lever l’équivoque quant à la confusion entre le rôle d’un artiste, celui d’un manager, d’un producteur, d’un créateur ou encore d’un réalisateur et d’un diffuseur feront l’objet de débats à travers des panels qui seront organisés à cet effet.

La nouveauté de cette 5éme édition selon le Directeur général du projet, est l’instauration du grand prix des victoires de la musique guinéenne. Au-delà,  » vous avez une trentaine de trophées. Et, nous lançons également le premier salon de la musique guinéenne. C’est vous avez cette année 11 critères majeures de sélections, parmi lesquels il faut être : un artiste professionnel de nationalité guinéenne ou d’origine guinéenne ;

Avoir sorti une œuvres musicale aucours de la dernière saison culturelle sur la période allant du 31 août au 02 septembre 2023; Être un DJ professionnel qui diffuse, mixe ou remixe des œuvres musicales guinéennes dans les clubs, spectacles ou dans d’autres lieux de diffusion spécialisés ; Les albums et œuvres musicales sélectionnés pour les victoires de la musique guinéenne peuvent être responsables en physique, en digital, en streaming ou en téléchargement légal sur toutes les plateformes( …); La chose la plus importante par rapport aux critères de sélection, est que la plagia ne passe pas aux victoires de la musique guinéenne. Il ne s’agira que des œuvres originales, des albums originaux et des chansons de créations artistiques originales », a clairement indiqué M. Aboubacar Mamadou Camara.

Prenant part à cette conférence d’annonce tenue ce mardi, 07 novembre 2023 au Centre Culturel Franco-guinéen (CCFG), le Directeur général du Fond d’Appui à la Culture (FODAC), a jetté un regard critique d’acteur culturel sur la production de nos artistes actuels, comparativement à ceux de certains de nos pays frères comme le Sénégal ou encore la Côte d’Ivoire.

« Le problème aujourd’hui, c’est au niveau même de la création artistique dans notre pays. Nous n’avons même pas une identité réelle. Lorsque vous écoutez nos albums, vous avez vraiment pitié. Cela amène à vous poser la question de savoir où va notre culture ? Ces manquements méritent d’être corrigés afin que la musique soit d’une bonne qualité, et que le contenu puisse intéresser plus d’une personne. Ce n’est pas parce que tu as chanté Malick Kébé que celui qui est en Côte d’Ivoire ou au Sénégal puisse te prendre pour aller te faire jouer là-bas. Vous ne pouvez pas écouter la musique ivoirienne sans tirer une leçon de morale. Lorsqu’ils chantent, vous sentez que dans leur message, ils veulent emmener les gens à un changement de comportement », a mentionné M. Malick Kébé.

De nos jours, pleins de gens font de l’amalgame entre le rôle qui revient à l’artiste face à son producteur ou encore à son réalisateur ou au manager et même créateur. Ce mélange de genre selon le Directeur général de l’Agence Guinéenne du Spectacle (AGS), amène souvent une certaine confusion.

« On ne sait plus qui est créateur, qui est diffuseur. Pourtant, de la création au marché, c’est un ensemble de chaîne et d’acteurs. Pourtant, chacun a son rôle à jouer pourque le produit arrive au marché. Mais le constat actuel, c’est que nous voulons brûler toutes les étapes pour arriver au marché. Du coup, personne ne joue finalement le rôle qui lui ait d’évolue. Sinon en la matière, pas seulement dans la musique, pour toute création, il y a le créateur, chargé de réfléchir afin de faire coucher quelque chose. La suite, il faut quelqu’un d’autre pour procéder à la production de cette création en la mettant sur les différents supports. Et c’est après cela intervient le rôle du réalisateur qui remet par la suite au producteur, c’est-à-dire celui qui a mis son argent, qui, lui aussi va chercher un diffuseur qui va rentrer en contact avec les télévisions pour placer son produit. Mais si on veut dire que c’est qui ai chanté, je finis là, je vais au marché et je place le produit, c’est que c’est un échec, parce que ce n’est pas son métier », a indiqué M. Amine Touré.

« Du jour au lendemain, tout le monde se réclame artistes. C’est ce qui crée le mélange entre manager, producteur, réalisateur ou encore l’ingénieur de son. Il y aura donc un panel sur la gestion des carrières. Parce que souvent, on a remarqué qu’il y a assez de problèmes entre les artistes et les managers. Entre un artiste et un producteur et entre un artiste et tous les acteurs de la chaîne musicale. On veut donc réunir tous ces acteurs autour d’un même idéal afin de pouvoir discuter pour emmener les artistes, les managers, les producteurs et même les réalisateurs, chacun en ce qui le concerne de savoir c’est quoi son rôle et ses prérogatives. Nous allons aussi aborder un autre thème lié au financement des maisons de production », a soutenu le coordinateur du Salon de la Musique Guinéenne, Lassine Koné.

Il y a encore 5 à 10 années derrière selon lui, la Guinée avait assez de maisons de production. De nos jours a-t-il mentionné, on assiste à des autoproductions, ce qui n’aide pas la culture guinéenne à progresser.

« Nos artistes, dès que l’un finit un à deux albums, il se dit tout de suite qu’il est producteur. Cela fait qu’on a assez de maisons de production liées à tel ou tel artiste, mais à quelle fin ? Autres difficultés qui seront exposées au cours de ce salon, c’est également le manque de moyens de financement dont font face ces mêmes artistes », a-t-il confié.

Sâa Robert Koundouno

(+224) 620-546-653

 

 

 

 

 

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