Siguiri : des jeunes orpailleurs manifestent suite aux nombreuses attaques perpétrées par des malfrats
Dans la matinée de ce mercredi, 11 octobre 2023, une centaine de jeunes orpailleurs ont envahi les rues de Siguiri pour manifester leur mécontentement suite à l’attaque à main armée perpétrée hier mardi dans la commune urbaine de Siguiri, et qui a coûté la vie à un orpailleur.
Les manifestants réclament cette fois-ci le départ immédiat du préfet, Maramani Cissé et le procureur du tribunal de première instance. Plusieurs jeunes manifestants étaient visibles aux alentours des locaux du palais de la justice. Quelques minutes après, les forces de maintien d’ordre sont venues sensibiliser les manifestants. Mais hélas ! Finalement, les gaz lacrymogènes ont été projetés un peu partout pour disperser la foule en colère.
« Nous sommes venus aujourd’hui au tribunal de première instance de Siguiri, pour manifester notre colère devant le procureur de Siguiri, Amadou Kindy Baldé. Les attaques qui se font dans la commune urbaine, on ne sait pas si ces bandits sont arrêtés ou pas. En plus, les présumés bandits qui sont arrêtés sont visibles dans la ville aussi. Nous étions venus pour transmettre ce message au procureur, mais les gendarmes et les policiers nous ont jeté des gaz lacrymogènes. Pourtant personne d’entre nous n’a pris une pierre ou un bâton. C’est un combat légal que nous sommes en train de mener et nous irons jusqu’au bout », a dit un manifestant très en colère et a bien voulu garder l’anonymat.
Plusieurs magasins des périphéries du grand marché de Siguiri étaient fermés, suite à ce mouvement. Les manifestants exigent toujours le départ du préfet, des propos hostiles se tenaient un peu partout dans le rang des manifestants.
Après le palais de la justice, les jeunes se sont dirigés vers la mairie. Le président de la délégation spéciale était bien présent. Il a fallu l’intervention immédiate des services de sécurité pour faire quitter le maire. À la mairie, rien n’a été touché mais plusieurs gaz lacrymogènes ont été explosés pour disperser les manifestants. Le maire a été vite sauvé par ces gens, car les jeunes manifestants sollicitent bel et bien son départ aussi. Sur le coup, la porte principale de la mairie a été fermée par les manifestants.
Au moment où nous quittions sur les lieux, les jeunes frondeurs, exigeaient toujours le départ du préfet et le procureur aussi. Pour le moment, le calme est revenu dans la ville aurifère mais les jeunes réclament toujours leur droit.
A noter qu’en l’espace de deux mois, une quinzaine d’attaque a été perpétrée dans la préfecture de Siguiri dont des pertes en vie humaine et des sommes d’argent emportés. A cela s’ajoute des blessés graves.
Nouhan konaté, correspondant à Siguiri
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