New York/ Hajj, centre communautaire, résidence de l’ambassadeur, les confidences d’Elhadj Adama Diallo, président GUICA-NY

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Après le passage du colonel Mamadi Doumbouya à la tribune des Nations-Unis, à l’occasion de la 78ème session ordinaire de l’Assemblée Générale de l’ONU, la presse guinéenne multiplie les rencontres avec la communauté guinéenne vivant dans le pays de l’Oncle Sam.

Autour d’un dîner auquel Mediaguinee a pris part, le président de la GUICA [Guinean Community of America – New York] Elhadj Mamadou Adama Diallo, en compagnie des membres du bureau exécutif, a profité de cette occasion pour passer en revue les activités réalisées, les perspectives, pour se connaître, parler de la Guinée, afin que chacun apporte son « moi » pour le développement de la Guinée.

 

Mediaguinee: Parlez-nous un peu de la participation de la GUICA à la réception du président de la transition, colonel Mamadi Doumbouya. Qu’avez-vous fait ? 
Mamadou Adama Diallo : Depuis que l’ambassade d’ici a su que le président effectue un déplacement vers New-York, elle nous a conviés à une rencontre, nous la GUICA et l’Union des Guinéens de Connecticut. Nous nous sommes rencontrés, ils nous ont expliqué qu’ils voudraient bien qu’il y ait une rencontre entre le président et la communauté guinéenne. Nous avons collaboré pour la réussite de l’événement. C’est-à-dire, comment on va faire le planning, vu que c’est un président de la République qui se déplace, la sécurité doit être renforcée. Alors, le deal c’était de chercher une salle aux alentours des Nations unies où la sécurité est vraiment assurée pour pouvoir organiser cette rencontre.
On aurait vraiment bien voulu avoir une place de plus de 500 à 1000 personnes pour accueillir toute la communauté guinéenne, parce que ce n’est pas seulement nous à New York qui l’avons reçu. Tous les Etats environnants sont venus participer à cet événement. Mais vu que le nombre est limité, nous avons jugé nécessaire de travailler avec les associations de base. Vu que tout le monde ne peut pas participer, donc nous avons contacté les présidents des associations de nous envoyer des représentants. Avant, nous avions prévu 100 personnes pour le gouvernement et nous la communauté des 3 États (fédéraux) 100 personnes. Mais, nous avons pu négocier avec la délégation par le biais de Son Excellence M. Paul Goa Zoumanigui (Ambassadeur  représentant permanent de la Guinée auprès de l’ONU) pour qu’on ait plus de 100 personnes. Et ça a été chose acquise. C’est raison pour la quelle vous constatez que tous les ministres n’étaient pas dans la salle, puisque nous avions demandé et la délégation a accepté que bon nombre d’entre eux restent à l’hôtel pour que la communauté ait de la place.
Du côté mobilisation, nous avons contacté les États(fédéraux). Vu les 3 États qui sont là, c’est nous qui organisons et les autres États (fédéraux) sont rattachés à Washington DC. C’était à l’Ambassade d’envoyer la requête au niveau de l’Ambassade de Washington pour contacter les États(fédéraux) qui se rapportent au niveau de Washington pour envoyer les délégations…
Mediaguinee: le jour de la rencontre avec le président et la communauté guinéenne, vous avez fait des doléances et maintenant, quelles sont vos attentes ? 
Mamadou Adama Diallo : Nos doléances tournent autour de 3 projets. Le premier, c’est concernant le pèlerinage (Hadj).Vous constatez que la communauté guinéenne d’ici effectue depuis 2020, après la pandémie, effectue le pèlerinage à partir de la Guinée. Ils passent 4 à 5 mois pour s’enregistrer et faire des courses. Et si nous évaluons ça aux États-Unis ici, c’est beaucoup d’argent, sans tenir compte du temps. Ce que nous proposons, de la même façon que le gouvernement a mis à la disposition des Ambassades le paiement des passeports biométriques, qu’on nous permette nous la diaspora d’avoir un quota (par exemple 500 personnes pour les États-Unis) et on nous donne un lien par lequel on peut faire le paiement. Cela peut réduire le temps que les pèlerins perdent au niveau de la Guinée pour partir à la Mecque.
Le deuxième projet, c’est un centre communautaire. Vous allez constater que nous ici à New York, nous avons participé à plus de 15 à 20 événements et à chaque évènement, nous dépensons plus de 3 000 dollars pour la salle, qui ne peut même pas contenir toute la communauté guinéenne, parce que ce sont des salles de 300 personnes. Donc, puisqu’on estime les Guinéens ici à New York entre 15 mille à 18 mille et chaque année, l’Assemblée Générale se tient ici, donc que ce soit ce gouvernement ou le gouvernement futur, ils viendront toujours au mois de septembre à New York ici. Donc, avoir un centre communautaire, c’est le lieu propice pour la communauté.
Le 3ème point, c’est un projet de rénovation. Vous n’êtes pas sans savoir que la Guinée a une résidence de l’Ambassadeur ici mais malheureusement, elle est dans un état un peu piteux. Donc, nous avons par le biais du Ministère des Affaires étrangères remonté ça aux autorités. Dans notre discours, nous avons pu rappeler le gouvernement et le président de la transition, Colonel Mamadi Doumbouya de faire attention à ce projet parce que nous avons tous vu ce qui s’est passé en France avec notre parcelle. Donc, on ne voudrait pas aussi ce qu’on a ici c’est un bijou pour nous, les New Yorkais, franchement ça nous tient à cœur.
Après mon discours, j’ai demandé à ce que le président puisse me revoir au nom de la communauté guinéenne (tête à tête), j’étais en compagnie de ma femme. Chose faite, nous avons réitéré les mêmes demandes, il m’a dit qu’il a dit au ministre porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo de prendre note. Comme déjà nous travaillons ici avec Son Excellence M. Paul Goa Zoumanigui depuis qu’il est là, il a le dynamisme entre la communauté guinéenne et la diplomatie (Ambassade). Vu que cette relation est là, nous collaborons ensemble. Il a dit de continuer. Donc, nous espérons que ces projets seront tenus en compte et qu’au futur, qu’on puisse doter les Guinéens résidant à New York et aux alentours de ce centre qui va permettre à tous les États qui viendront ici lors des Assemblées Générales pour qu’ils puissent s’en servir.
Mediaguinee: La dernière question se rapporte aux doléances,  parce qu’il est tellement important qu’il faut mettre une commission en place pour que d’ici le hajj prochain, que les choses bougent. Jusqu’où pouvez-vous pousser ces doléances pour obtenir gain de cause ?  
Mamadou Adama Diallo : De notre côté, tous les projets qu’on a énumérés, le seul projet auquel on ne peut pas faire face est la rénovation qu’on n’a pas commencé. Les deux autres, il y a des commissions qui sont mises en place, ces commissions travaillent.
Propos recueillis par Mamadou & Sanassa (New York)

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