La Guinée en deuil. La dernière épouse du très adulé et respecté érudit Karamô Sékouba de Kankan n’est plus.
Née à Ségou, en République du Mali en 1920, la défunte Hadja Maimouna Traoré fut la fille de l’un des premiers fonctionnaires maliens et mariée à celui que l’on considère comme le dernier grand waliou de la sous-région ouest-africaine.
Hadja Maïmouna Traoré est la dernière épouse du grand érudit Cheick Fantamady Cherif (Karamô Sékouba de KANKAN).
La défunte symbolise l’amour et la loyauté dans une vie de couple car elle n’a jamais accepté de repartir vivre dans son Mali auprès de sa famille, précisément dans son Ségou natal après le décès de son emblématique époux.
À un moment de sa vie, après le décès de son mari, elle fut entretenue par l’ex-président guinéen de la transition le général Sékouba Konaté, l’un des homonymes de son mari qui l’avait envoyée en Tunisie pour ses soins et a construit une maison pour elle quand celui-ci était était aux commandes de la Guinée en 2010.
Décédée vendredi soir vers 17h , cette femme (tidjani) dans l’âme qui consacra le reste de sa vie aux prières et invocations de Dieu sera inhumée le lundi 09 Octobre prochain à Kankan.
Selon les informations recueillies auprès de la famille de la défunte, le président de la transition le colonel Mamadi Doumbouya a pris les frais en charge et a appelé dans la famille pour coordonner les choses en vue des funérailles dignes. Sur son instruction, le corps de la dame de foi et au grand cœur est à la morgue de l’hôpital de Kankan, 2è ville du pays.
Moussa Oulen Traoré