La procédure ralentit de nouveau dans l’affaire Oyé Guilavogui. Les avocats de l’ancien ministre des Postes et Télécommunications et ancien ministre de l’Environnement du régime déchu ont décidé de faire siège vide. Et, cela jusqu’à ce que la décision de la Cour de justice de la Cedeao en date du 16 octobre dernier qui ordonne sa libération en compagnie des ministres Dr Ibrahima Kassory Fofana et Mohamed Diane soit exécutée par l’Etat Guinéen.
Les avocats Me Salifou Beavogui et Me Aboubacar Doumbouya qui exigent la liberté de leur client ont brillé par leur absence à l’audience de ce mercredi 25 octobre 2023. Ce qui a amené la cour a renvoyé l’affaire au 01 novembre prochain pour la déposition du dernier témoin dans ledit dossier.
Selon le substitut du procureur, Moustapha Mariama Diallo, les avocats du prévenu sont en train de manipuler leur client mais également l’opinion. Insistant que ce n’est pas à eux d’instruire les démarches à suivre à la cour. Tout sollicitant un renvoi de ladite affaire.
Quant au représentant de l’agent judiciaire de l’Etat, Me Ibrahima Kalil dira que cette démarche des avocats du prévenu ne peut pas aider leur client. Affirmant que c’est à Oye Guilavogui de voir s’il va continuer de suivre ses avocats. Car, c’est lui, Oyé Guilavogui, qui est en prison.
Interrogé à son tour par la cour, le prévenu a dit: « Je crois que mes avocats vous ont saisi par écrit. Je suis prêt à être situé sur mon sort. Mes avocats se sont retirés, ils disent qu’ils attendent l’application de la décision de la Cour de justice de la CEDEAO. Moi je voudrais être situé sur mon sort. Parce que je l’ai tantôt dit que je doutais de l’impartialité de la Cour, quand j’entends les représentants de l’Etat parler encore de la justification des 50 millions de dollars, après tous les témoins qui se sont succédés ici. C’est pourquoi je me demande dans quel procès nous sommes. Donc, je m’en remets à votre sagesse ».
C’est ainsi, le président Alhassane Mabinty Camara a décidé : « la cour rabat le délibéré sur la demande de mise en liberté et ordonne la réouverture des débats à propos suite à la signification de commandement de la décision en date du 16 octobre de la Cour de justice de la CEDEAO aux fins de liberté immédiate et de payer et renvoie cette audience pour le 01 novembre 2023, avec la présence des avocats du prévenu et la suite des débats ».
Elisa Camara
+224654957322