Aliou Bah tient à parler à Doumbouya : « c’est pour lui demander de faire sa propre introspection… »
Cette pilule sera-t-elle facile à avaler pour le président du parti Model ? Absent du pays depuis quelque temps, Aliou Bah a finalement regagné la terre des siens. Réagissant à l’appel de l’un des vice-présidents de l’UFDG qui a sollicité un mémorandum à adresser au Président de la transition guinéenne, l’économiste a d’abord soutenu cette thèse, avant d’envisager rencontrer directement Doumbouya pour lui parler franchement. Va-t-il réaliser ce rêve au regard de la situation actuelle ? L’opposant guinéen se dit confiant.
« Nous avons besoin de lui parler certes dans la contradiction, mais de s’accepter et d’avancer ensemble. Nous sommes à peu près à un an du respect de ses engagements, il ne faut pas attendre que la crise atteigne un certain niveau pour se parler parce que ce serait sous tensions. On connait ce que le pays a connu de par le passé, notamment les années 2007. Aujourd’hui on ne peut pas continuer de cette façon. Cet appel qui a été lancé, nous allons l’examiner en tant que parti politique parce qu’il est nécessaire de parler au Colonel Mamadi Doumbouya. Moi je suis rentré il y a quelques jours. Mais puisqu’il s’agit de la Guinée, je verrai dans quelle mesure trouver les moyens dans les prochains jours pour lui passer directement le message. Pour lui dire, faites votre propre introspection de là où vous étiez, d’où nous en sommes, si vous continuez dans cette direction, c’est que vous vous mettrez tout simplement en danger », a envisagé Aliou Bah.
Voir plus clair dans la conduite de la transition guinéenne enclenchée le 05 septembre 2021, reste et demeure une préoccupation majeure des acteurs sociopolitiques du pays. Après le camp des Lansana Kouyaté, Dr Faya Millimouno ou encore Bah Oury, c’est au tour des politiques de l’UFDG et d’autres de rédiger un autre mémorandum à adresser à l’homme du 05 septembre. Le motif selon ces acteurs, est de non seulement comprendre le bien-fondé de la conduite de la transition, mais d’amener également le colonel Mamadi Doumbouya, qui, semble être désorienté ces derniers temps par les « soi-disant compatriotes », pourtant capables de l’abandonner au moment où il aura besoin d’un soutien.
« Ce pays, on sait comment il fonctionne. Tous ceux qui réclamaient Dadis et autres là, aujourd’hui ils ne leur rendent même pas visite à la prison. Il faudrait qu’on tire les leçons de tout ça. Il ne faudrait pas qu’on attende que ça soit trop tard. Parce que si dans ce désordre là quelque chose d’inattendu arrive, c’est la Guinée qui va perdre, parce qu’il nous faudra attendre encore des moments pour se remettre sur le chemin. Cette transition était une occasion de corriger les insuffisances du passé », a mentionné le président du parti MODEL, répondant aux questions de nos confrères de Fim FM dans l’émission Mirador.
Sâa Robert Koundouno
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