New York/Doussou Condé applaudit le discours de Doumbouya à l’ONU : « j’ai été fière… »

Dans une interview accordée à Mediaguinee, Mme Sanoh Doussou Condé, activiste vivant aux États-Unis, s’est exprimé depuis New York sur le discours du président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya, à la tribune des Nations Unies le jeudi, 21 septembre dernier.

Doussou Condé: ce que je vous ai dit en privé, je le dis en public. Vous savez chaque 40 ans, le monde change et si j’ai bonne mémoire ça fera bientôt 40  ans depuis que le père de la nation est parti, le feu président Ahmed Sékou Touré, l’un des premiers fondateurs mais avec bien sûr feus Saïfoulaye Diallo, f’Lansana Béavogui, Hadja Mafory Bangoura, etc. Si cela est vrai, ce discours n’est pas le premier, la Guinée a été toujours pionnière aux Nations Unies et les gens se remémoreront longtemps le discours du feu le président Ahmed Sékou Touré, surtout quand il a dit pour la première fois que Mandela sera le président de la République en Afrique du Sud.

Mais je remercie le Colonel Mamadi Doumbouya. Remarquez le changement, regardez le jeune président burkinabé, le ministre des Affaires étrangères du Togo, le ministre malien, en plus la Guinée c’est extraordinaire. Il y a un changement de mentalité en Afrique, de vision, de tout ce que vous pouvez imaginer. Et cette jeunesse révolutionnaire, qui est en train de venir sans que personne ne s’en rende compte, j’ai apprécié, j’ai été fière que la Guinée soit à la table des Nations Unies à la 78è session ordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU, j’ai été vraiment fière de voir ma Guinée, c’est très important.

J’apprécie le discours dans son contexte mais mais est-ce que c’est un discours pratique? C’est ça mon problème.

Doussou Condé: Il faut être modeste, l’organisation n’a pas été à la hauteur de l’homme, vous étiez là, ce n’est pas une première, nous rencontrons ici beaucoup de chefs d’Etats africains  mais ce que j’ai vu autour du colonel Mamadi Doumbouya pousse à méditer.  Tu ne savais même pas à qui s’adresser. J’étais dans la salle à l’inauguration, ce sont mes remarques que je fais, le Colonel était assis non seulement un peu derrière, il faut dire la vérité, et puis la porte, même ceux-là qui distribuaient des jus pouvaient avoir accès à lui facilement.

À l’hôtel, c’était du n’importe quoi, je n’y ai pas été, c’est le jour de son départ que je suis allée voir ma fille Mme Magasssouba (épouse du ministre des Mines) que je dois beaucoup remercier parce que c’est elle qui est venue mobiliser les femmes. Elle a distribué les uniformes. Heureusement cette femme est là dans tous les mouvements guinéens, je la connais sociable, c’est elle pour la première fois, elle me fait porter l’uniforme söbi sinon je serai partie à la marche pour soutenir mon pays, elle est à féliciter et remercier.

Personnellement je n’ai jamais vu, malgré tout le temps que je fait ici, en organisant les marches, c’est la première fois je vois la République de Guinée ensemble, toutes les ethnies étaient là, pour accueillir le Colonel Mamadi Doumbouya…Il y avait plein d’organisateurs, chacun  a mobilisé sa troupe, même ceux qui sont venus derrière le président, chacun a touché sa communauté, ses frères, son village,  sa ville pour que nous soyons à ce niveau là pour l’accueillir.