Lola : l’image de désolation et de tristesse de l’une des préfectures les plus oubliées du pays (constat)

La préfecture de Lola située au sud du pays, est l’une des préfectures les plus délabrées de la Guinée. Malgré le lancement des voiries urbaines depuis 2019 qui avaient suscité de l’engouement au sein de la population, force est de constater que ces travaux sont toujours inachevés. Circuler dans la ville, est un véritable casse-tête pour les habitants.

La maison des jeunes construite depuis 1978 se trouve dans un état de dégradament très poussé.   D’ailleurs l’intérieur de cette maison des jeunes est devenu un lieu de regroupement des animaux. Malgré les cris du cœur lancés par les autorités, mais en vain.

Nougo Doré est le directeur communal de la Jeunesse. ‘’On n’a pas de maison des jeunes, depuis près d’une décennie nous sommes en train de lancer ce cri d’alarme pour dire aux gens de nous venir en aide pour que la jeunesse puisse avoir un espace d’épanouissement, mais chose qu’on n’a jamais eue. Nous sommes obligés de fermer le bâtiment, le barricader pour éviter que les jeunes soient dedans et se trouvent devant un danger. C’est déjà un piège monté parce que si on perdure dedans on peut se faire surprendre par un écroulement de ce bâtiment. On ne fait qu’écrire mais sans suite. Même la case ronde ça ne sert à rien. La jeunesse n’a plus un espace d’épanouissement. Vraiment on ne sait pas quoi faire. Les ministres de la Jeunesse qui se sont succédé, sont toujours passés là. Ils ont vu le bâtiment, mais on n’a jamais vu une réaction concrète. Où la jeunesse va se retrouver où la jeunesse va s’épanouir ? On n’en a pas « , déplore Nogou Doré.

Et ce n’est pas tout, du point de vue, infrastructures éducatives, le collège principal dont les travaux de rénovation ont été lancés en septembre 2022 par le Ministère de l’Enseignement pré-universitaire est aussi abandonné. Ce qui n’est pas sans conséquence sur la rentrée prochaine des classes qui s’annonce pour très bien tôt.

‘’Un collège qui a aujourd’hui 2 300 élèves. Ils sont venus décoiffer les deux grands bâtiments du collège qui a en tout 12 salles de classe. Ils ont enlevé les tôles. Les activités ont débuté depuis le mois de septembre 2022, jusqu’à présent les travaux sont à l’arrêt. L’ouverture des classes de l’année dernière, on était obligé d’aller louer un collège privé en construction pour les enfants. On avait signé un contrat de 6 mois avec le propriétaire de l’école, mais les enfants ont terminé l’année là-bas », a fait savoir l’élu local, Bögona Fangamou, qui se dit inquiet de l’arrêt de ces travaux qui pourraient avoir un impact sur la rentrée des classes. D’où son invite à l’endroit du gouvernement à agir.

Amara Souza Soumaoro, correspondant à N’zérékoré

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